Entre son réseau de 59 bibliothèques publiques, ses 25 librairies et la trentaine de maisons d’édition, le livre est entre de bonnes mains dans l’Eurométropole. Mais ce qui a valu à Strasbourg d’être nommée Capitale mondiale du livre 2024, selon Anne-Marie Bock, l’ancienne directrice de la médiathèque de Haguenau dorénavant chef de projet, c’est
« d’abord, l’énorme mobilisation des partenaires et l’énergie orchestrée par la Ville. Ensuite, l’association entre transformation sociale et écologique, car la lutte contre le changement climatique s’entend avec la capacité de chacun d’avoir les clés de compréhension du monde. Enfin, l’engagement pour l’enfance et la jeunesse, c’est un projet qui plaide pour l’accès au livre et toutes les formes de lecture, audio, podcast, écriture aussi, et inclut l’éducation aux médias, pour développer l’esprit critique ».
Évidemment, l’aspect frontalier de Strasbourg est aussi un atout. « Le site internet a été traduit en allemand, il y a un gros partenariat avec Kehl et Dresde notre ville jumelle, dès la première semaine, des écrivains de toute l’Europe seront présents… C’est un gros volet, en plus dans une année d’élections européennes ! »
La semaine inaugurale
La grande lecture est sur toutes les bouches, avec d’une part, une programmation organisée, listée sur le site www.lirenotremonde.strasbourg.eu, et « lancée le mardi 23 à 18h30, place du Château, avec un concert de Souad Massi et des lectures d’écrivains ». L’accès est gratuit, Anne-Marie Bock promet un événement « fort en vibrations ».
Ensuite, le mercredi, les Rencontres de l’illustration débutent, avec des expositions et des conférences jusqu’en mai. Les 26 et 27, place à « une irrigation de lectures », selon quatre promenades à suivre pendant trois heures, soit plus de 150 rendez-vous plus ou moins organisés, dans les librairies, les parcs, aux Bains municipaux… Ou « dans les apparts, les crèches, les supermarchés, les entreprises ! Notre souhait, c’est de donner envie, des institutions aux habitants et l’inverse », espère la chef de projet.
Enfin, le dimanche 28, « toutes les bibliothèques seront ouvertes l’après-midi avec des programmations festives et joyeuses, et vous pourrez également rencontrer votre âme sœur littéraire sur le parvis de la médiathèque Malraux ». Une grande photo vue du 6e étage est prévue, comme « une forme de manifeste des habitants qui sont fiers de leur Capitale du livre ».