jeudi 3 octobre 2024
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Le plat du jour – Kirmann à Epfig

Dans les années 70, Lucien Kirmann, le papa, décida d’agrandir et de rénover sa maison et son exploitation viticole. Il n’était pas fou, mais précurseur par rapport à l’Écomusée et toutes les opérations de sauvegarde de nos belles maisons à colombage. C’est presque une folie architecturale, une maison de plaisance, mais à l’Alsacienne.

Lucien a vite appris à récupérer, démonter et remonter les pans en bois, remplir avec le torchis et couvrir de tuiles biberschwanz (queues de castor). Désormais le domaine, bien visible à l’entrée d’Epfig, est constitué d’un bel enchevêtrement de maisons alsaciennes.

Nous y sommes allés avec Steve Risch, le patron de Fortwenger, un habitué du lieu. Steve circule entre Ensisheim, son site de production, Gertwiller le siège historique et Molsheim sa nouvelle chocolaterie avec sa plus récente boutique de vente.

Kirmann, 6 Rue des Alliés à Epfig. ©Denis Werwer

Chez les Kirmann, ses amis, il y a Olivier qui gère le domaine viticole, passé au bio, et qui officie le soir au four à bois pour les tartes flambées, Cécile son épouse qui s’active en salle et gère la déco de l’ensemble, et sa sœur Nathalie qui est en cuisine avec 4 coéquipiers. C’est une ancienne de l’école hôtelière, elle a bourlingué quelques années avant son retour au bercail. N’oublions pas le grand jardin potager où maman Paulette bichonne les légumes qui alimentent le restaurant. Nathalie fait ses menus en fonction des arrivages, les pommes de terre et les oignons ne suffisent jamais.

Au menu du jour : une tartine de rillettes en entrée, un Baeckeoffe, bon et consistant, suivi d’une île flottante. Le plat, avec entrée est à 17€, avec le dessert à 19,50€. L’accueil est parfait et la bonne entente du trio Kirmann fait plaisir à voir. Les 200 couverts ne leur font pas peur, mais au-delà des groupes et fêtes de famille, ils ont renoncé aux autocaristes pour mieux servir et satisfaire leur clientèle locale dans une ambiance plus chaleureuse. L’objectif est atteint.

L’info en plus

Les cœurs sur les faîtières de toit signifiaient qu’il y a une fille à convoiter dans la maison. Ce rituel indiquait alors aux éventuels galants que le père autorisait l’ouverture d’une chasse romantique. Si la belle avait trouvé un séducteur persuasif, ce dernier se devait, pour prouver son amour, de monter sur le toit et décrocher l’emblème.

par Annette et Bernard Kuentz

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