lundi 29 avril 2024
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On Ruffet le match #41 Frissons ou agacement ?

Houlala que ça m’agace. Cette période de mercato est loin de provoquer chez moi cette passion qui s’empare du monde du foot pour combler l’absence de matchs. Viendra ? Viendra pas ? Des discussions ont lieu ! J’ai vu sur Snap qu’il était à l’aéroport ! Un mec qui connaît un taxi dit qu’il devrait signer dans les trois prochains jours ! Il nous faut absolument un arrière gauche ! Ah ! J’ai repéré un joueur en fin de contrat au Danemark, il collerait trop à notre équipe ! Fatigue.

À la limite, je peux comprendre, pour un média d’actualité, quotidien, le besoin d’alimenter ses pages et, quelque part, d’asseoir une forme de crédibilité en ayant été « le premier à l’annoncer dans [nos] colonnes ». Avec la variante « sur nos ondes », bien évidemment.
Espoirs, faux espoirs, déceptions, attente, tout le petit milieu joue avec les nerfs des supporters. Des supporters de foot uniquement. Au basket, je vois juste des « Voilà, c’est signé entre le BC Trucmuche et l’ailier Michel Michel ». Mais c’est parfait, au moins c’est une info. C’est concret. En tant que fan, je suis content, ou pas, mais j’ai de quoi me projeter. Avec le foot, toutes les six heures, vous pouvez refaire un pseudo 11-type sur la base des rumeurs. Han mais t’imagines s’il signe ! Wouah ! Ouais, et s’il signe pas ?

Qui piège qui ?

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on est attiré dans ce piège que les uns et les autres se tendent. Comment faire monter les enchères si on n’annonce pas quelque part qu’un autre club est « potentiellement intéressé », et qu’il est « sur le point de faire une offre » ? Qui donne les « infos », sinon les agents ?

À titre personnel, c’est beaucoup plus un « banger » de voir arriver une signature officielle sans avoir eu vent que c’était en cours de discussion. On râle sur la VAR qui nous prive d’une certaine forme d’émotion, mais on est OK pour qu’on nous alimente de vide pendant des semaines… Et qui sommes- nous pour penser à la place d’un coach, souvent ex-international, bardé de diplômes, et qui a une vue très précise sur ce qu’il veut faire ? Les besoins, les moyens mis en œuvre, les agents privilégiés (et leur catalogue), les championnats qui ont été réellement observés… Tout cela, on n’en sait rien.

Pour conclure, comme dirait le Commissaire Biales dans La Cité de la peur : laissez la cellule de recrutement faire son travail, dès que nous aurons de plus amples informations, croyez bien que vous en serez les premiers informés.

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