Il semble y avoir un sacré bazar dans la tête de Bernadette, personnage principal de Paysage Intérieur Brut. L’histoire écrite par Marie Dilasser narre les péripéties d’une mère de famille qui évolue dans un environnement rassurant, installée dans une ferme en Centre-Bretagne avec son mari éleveur de bovins et ses enfants aimants, mais pourtant, rien ne va.
Un ancien patron tyrannique
Si son quotidien est tant perturbé et qu’elle est si tourmentée, c’est parce qu’elle est hantée par le souvenir de son ancien employeur, Monsieur Rotrou. Celui-ci lui faisait vivre un véritable enfer au travail, un boss exécrable, un homme mauvais, qui l’a profondément blessée.
Alors, pour se libérer de ce monstre qui sommeille dans son esprit et envahit sa routine, elle va entamer un long monologue et faire un voyage hors de son corps. « Mon personnage incarne un par un les membres de sa famille jusqu’à son chien Rumex, chacun apporte un regard différent sur son expérience traumatisante. Le personnage est vraiment dans son monde, mais il intègre le public à la discussion et finalement il participe lui aussi à sa reconstruction », explique la comédienne.
D’un côté le théâtre et de l’autre la peinture
Deux plateaux sont prévus, sur le premier, il y aura Delphine Crubétzy, alias Bernadette, en pleine hallucination salvatrice, tandis que le second sera occupé par Fabienne Delude, artiste plasticienne qui abordera à sa façon une autre facette du narrateur, celle qui peine plus à exprimer ses maux par des mots.
Le spectacle est inspiré de l’expérience réelle d’une femme rencontrée par l’autrice qui avait traversé une étape de vie similaire ; il alterne les grands moments d’introspection et les instants plus légers avec une bonne dose d’humour.
L’info en plus
La pièce est jouée à l’occasion des Semaines d’Information sur la santé mentale. Une opportunité pour sensibiliser davantage le public à ce type de problématiques.
