jeudi 3 octobre 2024
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Can Akkuzu – En quête de stabilité

Can, vous n’avez que 27 ans, mais votre histoire avec le tennis de table est déjà très longue. Pouvez-vous revenir sur les grandes étapes de votre carrière ?

Can Akkuzu : J’ai commencé le tennis de table à Haguenau à l’âge de 6 ans et demi, aux côtés de mon père. Je suis resté au club local jusqu’à 12 ans. À partir du CM1, j’ai intégré un cursus sport-études aux Missions africaines de Haguenau, que j’ai suivi jusqu’à mon arrivée en 6e, au collège. En 5e, en parallèle de ma licence au club de Haguenau, j’ai commencé à m’entraîner au CREPS à Strasbourg. De la 4e à la seconde, j’étais au Pôle France de Nantes, période pendant laquelle j’ai rejoint le club d’Issy-les-Moulineaux, en banlieue parisienne. En première, j’ai intégré l’INSEP et j’ai commencé à jouer pour le SPO Rouen. Pour bénéficier d’un entraînement optimal, j’ai rejoint Ochsenhausen en Allemagne, où je suis resté une dizaine d’années. Après un an à Rouen, j’avais à cœur de trouver une structure plus proche, donc j’ai rejoint les rangs de Passau, un club allemand de deuxième division. Après deux années en Bavière, j’ai intégré Cergy Pontoise, en Pro A, avant de revenir deux ans plus tard à Rouen, aussi en Pro A. Ce n’est qu’avec le covid que j’ai pu rejoindre l’effectif d’Ochsenhausen.

J’ai cru comprendre que vous quitterez Ochsenhausen à la fin de la saison. Où serez-vous la saison prochaine ?

Effectivement, j’y serai encore jusqu’à la fin du mois de juin, mais je le quitterai pour la saison prochaine. Je jouerai pour le club du TTC OE Bad Homburg en D1, situé à côté de Francfort.

Jusqu’à maintenant, quel est votre titre le plus marquant ?

Je dirais sans aucun doute celui de Champion de France en 2019. Cependant, lors de cette victoire, je ne pense pas avoir été à mon meilleur niveau. J’estime en avoir eu un meilleur lors des derniers championnats de France en mars, où je suis tombé en demi-finale contre Alexis Lebrun (11-5 ; 10-12 ; 11-5 ; 4-11 ; 11-8 ; 8-11 ; 11-9), le futur champion. Lors de ma victoire en 2019, le niveau était loin d’être aussi élevé. Le niveau des championnats de France a énormément augmenté.

À la rentrée, Can jouera pour le club de Bad Homburg, près de Francfort. / ©wtt
En 2021, vous avez connu les Jeux olympiques de Tokyo en tant que remplaçant. Quel souvenir en gardez-vous ?

La première sensation que j’ai eue en arrivant à Tokyo, c’était beaucoup de fierté. Nous avons débarqué là-bas en pleine crise sanitaire. Il n’y avait aucun spectateur, nous étions testés tous les jours, il y avait des restrictions à tout va, etc. C’était dommage, mais d’un côté la magie olympique a tout de même opéré.

Ces derniers mois ont été difficiles pour vous…

Effectivement. Juste après avoir atteint la 40e place mondiale, j’ai attrapé la mononucléose. J’ai été privé de compétition et de Pro Tour pendant sept mois, de septembre à mars. Ainsi, je n’ai pas engrangé de points. C’est d’ailleurs ce qui explique mon classement actuel, proche de la 100e place. Ce n’est pas un cadeau en pleine année olympique, mais je ne perds pas espoir. J’ai tout de même envie de tenter ma chance à fond. Je n’ai que deux compétitions pour remonter près de 40 places et doubler le 4e meilleur Français, Jules Rolland. Peut-être que le choix est déjà fait pour les décideurs, mais peut-être que ma place aux JO se jouera au classement, je ne sais pas. Certes, les JO sont importants, mais je préfère avoir réglé mes problèmes de santé et pouvoir retrouver un bon niveau sereinement. Je ne vais pas tout miser sur cette compétition. Si je n’y vais pas, je ne veux pas que ce soit une nouvelle déception. Je préfère laisser les choses venir. J’essaie de jouer ma carte à fond, mais je retiens que je n’ai pas joué pendant sept mois, ça ne serait pas étonnant de ne pas y être.

Qu’avez-vous prévu après les Jeux olympiques ?

JO ou pas, je vais réaménager la seconde partie de ma carrière. Je vais déménager d’Ochsenhausen et rejoindre mon nouveau club, m’y acclimater, changer mes habitudes de vie, etc. J’ai envie d’être performant à nouveau, mais il va falloir gérer tous ces aspects en parallèle.

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