jeudi 3 octobre 2024
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Benjamin Toniutti – Une passe pour l’apogée olympique

Élevé au pied des filets de volley-ball, par deux parents dirigeants du club de Pfastatt, près de Mulhouse, Benjamin Toniutti avait un destin tout tracé. Avec son père comme premier entraîneur, il fait ses premiers pas dans le club local, mais intègre rapidement le Pôle espoir de Strasbourg, puis enchaîne avec le Centre national de volley-ball (CNVB) de Montpellier et un parcours professionnel d’exception. À 34 ans, il est devenu un pilier de l’équipe de France et arbore fièrement le brassard de capitaine. Après la médaille d’or obtenue à Tokyo, lui et ses coéquipiers espèrent bien refaire tout aussi bien à Paris.

Benjamin est le fils de Cathy et Maurizio Toniutti. De 1996 à 2005, il évolue au sein du VB Pfastatt. À ses débuts, à seulement 7 ans, il est déjà surclassé. Doué, il fait son entrée au Pôle espoirs de Strasbourg. Refusé une première fois à cause de sa taille, il intègre finalement le Centre national de volley-ball (CNVB) de Montpellier, où il est l’un des plus jeunes.

Très vite, Benjamin s’impose comme passeur principal. En 2009, le jeune joueur, qui a reçu beaucoup de propositions de clubs de Ligue A, a finalement choisi de rejoindre l’Arago Sète, où il décroche rapidement une place de titulaire et où il reste quatre saisons. Lors de sa dernière, il est élu MVP et meilleur passeur du championnat. En 2015, Benjamin pose le pied en Pologne et rejoint le club de Kędzierzyn-Koźle. Vainqueur de la coupe nationale, du championnat de Pologne, mais aussi de la Ligue des Champions, il n’a plus rien à prouver. En plein Covid, il quitte le ZAKSA pour rejoindre Jastrzębski Węgiel : « J’avais besoin de me challenger, d’avoir un nouveau défi pour continuer à progresser », confiait-il à l’Équipe. Le 4 mai, son équipe sera en finale de la Ligue des Champions contre les Italiens de Trentino.

L’équipe de France, après sa victoire en finale du tournoi olympique de Tokyo en 2021. / ©ffvb

La consécration olympique

Passé par les équipes de France U19 et U21, Benjamin Toniutti connaît sa première sélection en équipe A en 2010. Avec elle, le passeur alsacien a déjà remporté un Championnat d’Europe, trois fois la Ligue mondiale et même une deuxième place en Ligue des Nations. Aux Jeux olympiques de Rio, en 2016, l’équipe de France a terminé à une « décevante » neuvième place. En 2021, à Tokyo, la sélection nationale avait à cœur de faire mieux. Dans une poule « horrible », contre les équipes des États-Unis, d’Argentine, de Russie, du Brésil et de la Tunisie, l’équipe de France est parvenue à atteindre les quarts de finale, pour la première fois de son histoire.

Victorieuse de la Pologne, alors double championne du monde, et de l’Argentine, contre qui elle avait perdu en poule, l’équipe de France se hisse en finale contre le Comité olympique russe et s’impose au bout d’un cinquième set décisif. Pour Benjamin, « c’était une bonne chose pour le volley-ball français », mais aussi « un rêve de gamin devenu réalité ». À l’aube des JO de Paris, l’Alsacien a dépassé les 320 sélections en sélection nationale, faisant de lui un des joueurs les plus capés de l’effectif.

Objectif Paris 2024

Qualifiée d’office pour les Jeux olympiques de Paris, l’équipe de France de volley-ball fera son entrée dans la compétition le samedi 27 juillet, à l’Aréna Paris Sud. Les hommes d’Andréa Gianni, avec les champions olympiques Benjamin Toniutti donc, Earvin Ngapeth et Jean Patry, vont tout donner pour défendre leur titre obtenu en 2021.


L’olympisme attire les artistes

Steve Caspar, un menuisier, mais aussi agent technique de la Ville de Brumath, a réalisé une sculpture en bois représentant les Jeux olympiques et paralympiques. Inspiré par la dynamique Terre de Jeux 2024 qui se déploie à Brumath depuis des mois, l’artiste a représenté une tireuse à la carabine, des coureurs, une gymnaste et un cycliste, correspondant à plusieurs sportifs brumathois bien connus comme Océanne Muller, Baptiste Mischler, Solène Marczinski, Anne Kuhm et même Thomas Rochel. La sculpture a été placée aux entrées des centres culturels et omnisports, comme un symbole. D’autres créations sont en cours.

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