dimanche 28 avril 2024
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Le plat du jour : Zum Loejelgücker à Traenheim

Le décor est planté, nous sommes à Traenheim sur ce joli tronçon de la route des vins entre Molsheim et Marlenheim. Il s’est fort justement identifié comme Vignoble de Strasbourg, la Couronne d’Or. L’Auberge de Traenheim correspond parfaitement à la maison vigneronne typique et l’intérieur peut être qualifié de « Winstub de campagne ». On y laisserait volontiers son rond de serviette pour y revenir au quotidien.

L’excellente renommée pour ses plats traditionnels, ses tartes flambées et sa prestation en menu du jour, l’auberge était complète, il fallait réserver. Au menu, une salade de saucisse et choux rouge en entrée, et pour suivre un Baeckeoffe de poissons, choisi par Annette. Il était joliment présenté avec son mix de légumes et pommes de terre. Il était goûteux et vineux à merveille. J’ai opté pour les rognons de porc finement émincés, sauce madère avec haricots beurre et pommes sautées. Je me suis aventuré dans leur dégustation et je dois reconnaître qu’ils étaient fort bien dégorgés, d’un goût pas trop prononcé, ce qui est souvent le défaut de ce plat. 12€ avec entrée et 10 € sans. Nous avons succombé aux desserts proposés avec café en supplément à 5,90€. Au choix, tarte aux pommes, tarte chocolat et banane ou île flottante. Nous avons partagé la tarte aux pommes et l’île flottante, Annette avait versé la crème anglaise autour de la tarte comme un Apfel strudel. Un pichet de Pinot noir de la cave Dagobert tout près accompagnait fort à propos tout le déjeuner. Faut reconnaître que les bons faiseurs des alentours figurent tous sur la carte des vins.

Le fameux Loejele visible dans l’auberge. ©dr

C’est une belle et bonne auberge où Claude Fuchs diffuse du bonheur depuis sa cuisine visible de la nouvelle entrée, celle-ci est un bon présage pour se laisser chouchouter à table. Ça fait plus de 20 ans que ça dure et cela se sait dans les parages !


 

Pour les non-dialectophones, le Loejele est un petit tonnelet permettant d’emporter la dose quotidienne de boisson pour une journée de labeur dans les vignes. En principe, un vin résiduel coupé d’eau. L’ouvrier agricole posait son loejele en haut de rangée sur le coteau et bêchait un rang complet avant d’étancher sa soif. De nos jours de tels procédés seraient totalement prohibés, la gourde ou la bouteille plastique accompagnent désormais le travailleur, en principe assis sur son tracteur ! Et le … gücker ? Késako ? C’est celui qui regarde dans le Loejele opaque pour vérifier la quantité de liquide qui y reste : le Loejelgücker !

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