samedi 27 avril 2024
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Floorball – Sentinelles Strasbourg : « Nous ne sommes qu’une centaine de joueuses en France »

Le floorball, c’est comme du hockey, mais en salle. Le club de Strasbourg, appelé « Les Sentinelles », a été créé en 2009. Chaque semaine, une équipe masculine et une équipe féminine s’entraînent au gymnase du Heyritz. Dans l’effectif féminin, trois joueuses, dont la présidente Sophie Javoy, jouent en équipe de France. Certaines se sont même laissées tenter alors qu’elles étaient étudiantes, comme Claire Lenhardt, au club depuis quatre ans. Aujourd’hui, Les Sentinelles sont à la recherche de nouveaux adeptes !

Maxi Flash : Quelle est votre histoire avec le floorball ?

Sophie Javoy : Je fais du floorball depuis près de sept ans. J’ai commencé à Paris dans un club exclusivement féminin qui s’appelle Panam United. Il y a trois ans, j’ai déménagé à Strasbourg. Conquise par ce sport, je ne voulais absolument pas m’en séparer, donc j’ai tout fait pour reprendre en Alsace. Peu à peu, nous avons développé les féminines et j’en ai pris la présidence.
Claire Lenhardt : Me concernant, je fais du floorball depuis quatre ans. Je l’ai découvert à l’Université de Strasbourg, au SUAPS, le sport étudiant. J’ai tout de suite accroché. De plus, celui qui dispensait les séances était le coach des Sentinelles. Il m’a convié à un entraînement et je ne suis plus jamais partie.

Comment décrire votre sport ?

CL : Le floorball se joue avec deux équipes de six joueurs ou joueuses, dont un gardien, pendant trois périodes de vingt minutes. C’est comme le hockey sur glace, mais nous sommes en salle avec des chaussures, une crosse, une balle en plastique et non pas un palet. Les contacts sont aussi proscrits. Ça reste de l’épaule contre épaule. L’idée est de mettre des buts en équipe.
SJ : Le sport suit les codes des pays nordiques. À la fin de chaque match, il y a un petit cérémonial où chaque équipe est réunie face à face. Chaque capitaine vient au centre pour remercier ses coéquipiers, ses adversaires, les arbitres et le public. Un cadeau est aussi remis au meilleur joueur de chaque équipe.

Le club des Sentinelles existe depuis 2009. Quelle est son histoire ?

SJ : L’équipe des Sentinelles est arrivée assez tôt en France par rapport aux autres équipes d’autres villes. C’est un groupe de roller hockey qui voulait faire du floorball, mais ça n’existait pas en France, donc ils ont créé le club. En France, le floorball, c’est une cinquantaine de clubs. La grande majorité d’entre eux est masculine. Pour le moment, c’est beaucoup plus développé chez les hommes que chez les femmes.

Comment fonctionne la compétition ?

CL : Chez les hommes, le championnat peut être mixte. Des femmes peuvent jouer dans leur championnat, mais pas l’inverse. Il y a trois niveaux masculins : N1, N2 et D3. Le fonctionnement est quasi similaire aux autres sports. À l’issue du championnat, il y a des espèces de play-offs qui décident quelles équipes montent dans la ligue supérieure, et quelles équipes descendent dans la ligue inférieure. Chez nous, les garçons sont en N2.
SJ : Aujourd’hui, nous comptons six équipes féminines en France. Il n’y a pas assez d’équipes pour faire plusieurs ligues et plusieurs poules. Tout le monde évolue dans la même ligue. Il y a un niveau assez disparate, mais qui n’est pas non plus injouable. C’est un championnat en perpétuelle évolution. C’est facile pour une équipe de rejoindre le championnat et de s’y faire une place. C’est ce qu’on a fait avec les Sentinelles il y a deux ans, lorsque nous nous sommes inscrites. Aujourd’hui, nous sommes dans le Top 3.

Sophie, vous êtes en équipe de France. Que pouvez-vous dire sur la sélection nationale ?

SJ : Du club, nous sommes trois en équipe de France. Tous les ans, la Fédération organise des stages de détection pour former les rangs de l’équipe de France. J’y ai participé l’année dernière et j’ai été retenue. Le grand rendez-vous récurrent, ce sont les mondiaux, qui ont lieu tous les deux ans. Les qualifications étaient en janvier et pour la première fois dans l’histoire du floorball français, l’équipe féminine a réussi à se qualifier pour les championnats du monde de Singapour, qui se tiendront en décembre. C’est une avancée énorme pour nous. Habituellement, nous sommes vues comme les outsiders, celles qui ne gagnent jamais contre les équipes étrangères. Il faut dire que le sport est peu développé en France. Nous ne sommes qu’une bonne centaine de joueuses dans le pays. Forcément, le niveau n’est pas aussi haut que chez nos voisins.

Les garçons sont plus nombreux et évoluent en N2. / ©Dr

Quelle est l’actualité des Sentinelles ?

SJ : Le week-end de Pâques, les 8 et 9 avril, les garçons joueront un tournoi en N2. Nous accueillerons plusieurs équipes. Le week-end d’après, les 14 et 15 avril, ce sera au tour du championnat féminin sur le même format. Tout se passera à Strasbourg au gymnase du Heyritz.

Les Sentinelles cherchent du monde… Pour plus d’informations : sentinelles.floorball@gmail.com Facebook : sentinelles.floorball Instagram : sentinelles.floorball.suc

Léo Doré

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