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samedi 20 avril 2024
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Alsace – Gigi et Toto vont au restau’ – je ne suis pas restée sur ma faim !

Gigi est boulanger, Toto est cuisinier, ensemble ils partagent leurs avis sur les restaurants de la région. Leur page est suivie par plus de 13 000 personnes sur Facebook alors j’ai décidé d’aller casser la croûte avec eux.

Pas facile d’écrire un article après avoir mangé avec Gilles et Thomas, les seuls neurones encore actifs dans mon corps sont ceux de mon tube digestif… Quand j’arrive au restaurant à midi pile, eux sont déjà là, à lorgner les assiettes de leurs voisins « ça fait deux heures qu’on vous attend », me lance Gilles en plaisantant. Ils se sont rencontrés il y a une paire d’années, à Nouvel An, dans la cuisine d’un ami. « Il faut toujours se rapprocher de celui qui est aux fourneaux », glisse Gilles. « Je lui ai demandé ce qu’il faisait dans la vie, il m’a répondu mannequin pour maillot de bain, je me suis dit que c’était un marrant et on ne s’est plus quittés depuis », ajoute Thomas.

Chaque week-end, ils se retrouvent pour manger et c’est sur les recommandations de leurs amis qu’ils ont créé un site pour partager leurs bonnes adresses. « Notre premier post a fait 8 likes, 7 étaient de nos copains, mais cette petite plaisanterie est vite devenue un truc assez sérieux ».

Pas de restau’ baskets

Nos échanges sont interrompus par un gigantesque cordon bleu. Je me demande alors comment ils sélectionnent les restaurants qu’ils testent.

Au feeling apparemment, sur recommandation d’amis parfois ou en fonction de l’actualité. Ils sont aussi démarchés par les cuisiniers, mais ils évitent, on ne sait jamais, si c’est mauvais, ils préfèrent ne pas en parler. « Notre avis n’est pas la vérité absolue, si ce n’est pas bon, t’es dans la merde. On ne se laisse jamais inviter, on paie notre note, ainsi les avis sont objectifs », précise Thomas. « On ne voulait pas faire une rubrique culinaire façon costard cravate, on écrit comme on raconte notre repas à nos potes. De plus, on vient du monde de la restauration alors on a un regard plutôt aiguisé sur notre plat et généralement on peut faire de petites remarques, toujours dans une démarche positive », ajoute Gilles.

J’arrive au bout de mon assiette, et de mes capacités, il est temps de rouler -littéralement- jusqu’à ma voiture. On a tous besoin d’un Gigi et Toto dans sa bande d’amis, car ils n’ont pas tort, la nourriture, ça réunit les gens, ça connecte, c’est une (ma?) préoccupation du quotidien et ça s’adapte à tout, même à une interview !

L’info en plus

Quel avenir pour Gigi et Toto ? Une nouvelle carte interactive sur leur site pour trouver les restaurants de leurs classements près de chez soi, mais aussi un projet d’adresses éphémères dans lesquelles ils feraient le repas, partout en Alsace !

Lucie d’Agosto Dalibot

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