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jeudi 28 mars 2024
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La Claquette – Stéphane Spach, photographe de l’essentiel

Pour Stéphane Spach, tout a commencé en 1984, lorsqu’il a décidé de se professionnaliser dans la photographie. Des architectes, des designers, des décorateurs et même des industriels lui ont accordé leur confiance au fil des années. Depuis trente ans, en plus de photographier divers objets, il les collectionne.

Jeune, Stéphane n’était pas intéressé par l’école : « L’art m’est venu par les livres, les expositions et les rencontres », raconte le photographe. Il s’est lancé et a vite décidé de se professionnaliser. Dans ses clichés, « le sujet a une grande importance, et l’éclairage, qui est à son service, est essentiel ». Stéphane cherche une « déconfiture » de l’objet. Ses sujets sont variés, mais les végétaux ont une place importante : « Dans mes photos, ils ont quitté leur bel aspect et sont plus proches de la mélancolie. C’est une transition vers autre chose, et non pas une mort ».

Pour lui, les notions de série et de multiplicité sont importantes : « L’œuvre c’est la multiplicité. Les multiplier permet de changer leur caractère ». Ces clichés sont presque « faits maison » : « Tout se trouve dans un rayon de 25-30 kilomètres. Il y a une modestie dans les éléments que je photographie. C’est dans les lieux pauvres où apparemment rien ne se passe que risque de se produire de temps en temps l’essentiel, comme l’a dit Malinowski. »

Il y a quatre ans, il a fait la rencontre d’un éditeur : « Il était tout de suite emballé par mon travail ». En novembre 2022, Stéphane a publié un livre de photographies : « Alexis Zimmer, Ann Loubert, Daniel Payot, Roland Recht et Jérôme Thélot y ont contribué. Ils ont proposé des textes d’analyse de mon travail. »

Un Wunderkammer

Il n’apprécie pas le terme de « cabinet de curiosités », mais préfère le terme de collection. En effet, Stéphane Spach a un mur de sa maison rempli d’étagères et d’objets en tout genre. Il contient des végétaux, des cailloux, des briques, des clous rouillés, des pièces industrielles et même des os : « Je collectionne ces objets depuis une trentaine d’années. Rien n’est précieux, rien n’est acheté. Tout est trouvé sur le bord des routes, lors de mes sorties photo. Une phrase d’Yves Le Fur me parle bien : Une main se ferme sur un caillou et s’entrouvre sur une œuvre admirable, énigmatique.»

L’info en plus

Stéphane Spach travaille sur un projet avec Gilles Clément qui devrait voir le jour en 2023. Il s’appellera « Les oubliés » et mettra en lumière des mauvaises herbes récupérées sur les bords de route.

Léo Doré

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