A sa création, l’idée était de pointer les problèmes de mobilité et de trouver des réponses à apporter : « Plus de 60 % de l’espace et des aménagements urbains sont adaptés aux voitures. Il y a une nécessité de repenser cet ensemble, pour que tous les usagers puissent cohabiter, peu importe leur moyen de déplacement », explique Patrick Baderspach, membre fondateur d’Obernai Eco-Mobilités. Pour aller dans ce sens, l’association a développé son panel d’actions, qui ne sont pas uniquement centrées sur le vélo, « ce qui serait réducteur ». Obernai Eco-Mobilités travaille en étroite collaboration avec tous les acteurs, publics ou privés, mais aussi avec toutes les classes d’âge : « Les enfants, par exemple, constituent une de nos cibles. En lien avec la communauté de communes, nous proposons des journées d’essai dans les écoles, pour apprendre aux CM2 à se déplacer à vélo en milieu urbain. Ils nous font part de leurs craintes et nous les rassurons ».
D’ailleurs, d’ici le début de l’automne, l’association distribuera des gilets haute visibilité à tous les élèves de CM2 de la comcom.
Adapter l’espace aux PMR
C’est un autre objectif d’Obernai Eco-Mobilités. En lien avec l’Office de tourisme et la ville d’Obernai, l’association a élaboré un parcours urbain de visite guidée adapté aux personnes à mobilité réduite (PMR) : « L’idée est d’effectuer des essais avec des usagers, de noter les zones d’ombre et de proposer des améliorations aux autorités compétentes. Ces dernières ont été prises en compte, pour la plupart. Aujourd’hui, nous pouvons dire qu’Obernai dispose d’un circuit touristique entièrement adapté aux PMR », se satisfait Patrick. « Nous pouvons en être fiers », ajoute-t-il.
Obernai et son plan vélo
Une chose est sûre, la ville s’est transformée : « Le maillage en pistes cyclables s’est considérablement amélioré. Un travail considérable a été fait. Aujourd’hui, pour n’importe quel moyen de déplacement vert, Obernai est à la pointe ». Pour améliorer cet ensemble, l’association a commencé à se pencher sur un autre dossier : les ombrières solaires de recharge de vélos électriques. « Ces exemples sont déjà multiples pour des voitures, alors pourquoi ne pas les adapter pour les deux roues ? C’est une idée innovante et nous sommes au front pour lui donner vie », conclut Patrick Baderspach.
