La saga DS cherche toujours à s’imposer dans le monde de l’automobile… mais ce n’est pas gagné. Petit retour en arrière : tout est parti en 2010 lorsque PSA a voulu profiter du nom de la légendaire Citroën DS19, la voiture du 20e siècle, en sortant la Citroën DS3. Cette dernière n’était autre qu’une C3 recarrossée et habillée avec plus de chic dans l’objectif de piétiner les plates-bandes de la Mini, snob et bourgeoise. D’autres Citroën DS ont suivi dans la même philosophie et en 2016, PSA a décidé de faire de DS une marque à part, à connotation premium. Mais à qui attribuer l’esprit novateur propre à Citroën ? Aucune des deux n’a vraiment innové et les « Citroënistes » ont répondu en partant voir ailleurs, d’autant que Stellantis, né de la fusion des Groupes PSA et Fiat en 2021, achevait la confusion en offrant une même technologie à quasiment toutes ses marques.
Citroën toujours bien présent
Chez DS, la direction claironne que Citroën est une marque concurrente mais n’oublie pas d’évoquer, à la sortie de la DS9, le clin d’œil à la fameuse DS19 en désignant les petites lumières juchées au sommet de la lunette arrière. Et désormais, pour imposer son nom, "DS Automobiles" apparaît sur la face arrière de ses modèles, à la place du sigle habituel plutôt réussi, la DS Nº8 inaugurant ce graphisme qui manque de noblesse.
Exposée lors de sa présentation internationale sur le parvis de l’hôtel des Horloges, au cœur de la Suisse, elle côtoyait la très luxueuse DS 23 Pallas de 1972… qui attirait sur elle tous les regards. Comble de l’ironie, la DS Nº8 sera disponible en trois finitions avec une version Pallas… pour l’entrée en gamme, le département marketing réservant les surnoms Étoile et Jules Verne pour les versions plus richement dotées. C’est vraiment désolant de confier l’avenir d’une voiture à des gens n’ayant pas la fibre automobile et montrant si peu de respect envers l’histoire d’une marque emblématique.
Un pari à haut risque !
Voici donc la DS Nº8, nouveau porte-drapeau de DS Automobiles, remplaçante de l’éphémère DS9, qui va devoir reconquérir une large clientèle en faisant étalage de ses nombreuses qualités. Mais la tâche est ardue car c’est une 100 % électrique, formule qui est loin de faire l’unanimité dans le public plutôt enclin à préférer une vraie hybride auto-rechargeable.
Longue de 4,82 m et large de 1,90 m, elle se présente comme un SUV coupé aux lignes très aérodynamiques offrant un espace vaste et raffiné pour ses passagers. L’habitacle est conçu avec des matériaux de haute qualité comme le cuir Nappa tanné à la feuille d’olivier, ou encore un Alcantara. La planche de bord reçoit deux grands écrans plats complétés par un affichage tête haute mais son habillage mériterait un traitement plus noble, tandis que les reflets des quatre branches argentées du volant sont parfois gênants.
750 km d’autonomie en restant sage
La DS N°8 propose trois motorisations, deux en traction, soit un 230 ch doté d’une batterie de 73,7 kWh (autonomie 550 km), ou un 245 ch, avec une batterie de 97,2 kWh (750 km d’autonomie) et une en transmission intégrale de 350 ch avec la plus grosse batterie (688 km d’autonomie). Bon point donc côté autonomie, sauf qu’il ne faut pas abuser d’autoroutes grandes mangeuses de watts et de la climatisation. Un vrai dilemme puisque la N°8 est cataloguée grande routière. Effectivement, le confort est royal et le silence à bord apporte un sentiment de plénitude et l’envie de rouler longtemps. En plus, cinq modes de conduite sont programmés, le Confort par exemple efface avec délectation tous les ralentisseurs et le Sport offre une tenue de route exemplaire sur les petites routes tourmentées.
Quelle que soit la motorisation, la vitesse de pointe est limitée à 190 km/h. Quant à la recharge, la voiture accepte jusqu’à 160 kW en courant continu, récupérant ainsi 200 km d’autonomie en 10 minutes.
Voici donc la DS Nº8, nouveau porte-drapeau de DS Automobiles, remplaçante de l’éphémère DS9, qui va devoir reconquérir une large clientèle en faisant étalage de ses nombreuses qualités.
