Maxi Flash : Vous avez été avocate d’affaires avant de vous consacrer totalement au projet Solence. Quel est votre parcours ?
Clara Stephenson : En 2018, j’ai été diagnostiquée d’un SOPK, une étape qui a clôturé des années d’errance et de questionnements. J’avais des troubles du cycle menstruel et de l’acné, je passais d’un spécialiste à l’autre pour gérer ces symptômes. Parfois, on nous dit, vous avez les ovaires paresseux, prenez la pilule, ça va réguler tout ça, on verra plus tard quand vous aurez envie d’un enfant… Puis on découvre sur le tard qu’on aura du mal à concevoir un enfant, c’est très typique. Devant ce manque d’informations et le peu de ressources, j’ai lancé le blog @les_natives, le premier en France sur le sujet du SOPK, en 2021. Puis j’ai voulu aller plus loin en créant des outils pour toutes les parties prenantes du parcours pour améliorer le quotidien.
Le SOPK concerne 1 femme sur 7 en France, mais reste très mal connu…
On ne sait pas encore beaucoup de choses, on naît avec, mais l’épigénétique, c’est-à-dire l’envi-ronnement, contribue à exprimer la pathologie. C’est la première cause féminine d’infertilité, c’est un peu une maladie silencieuse, mais qui fait beaucoup de dégâts.
Comment Solence accompagne au quotidien les femmes concernées ?
La première étape, c’est l’application mobile qui fait office de compagnon pour apprendre l’auto-gestion du SOPK, acquérir les savoirs pour avoir une meilleure qualité de vie. Nous avons aussi engagé un programme de recherche pour innover grâce à la data, pour en savoir plus sur le profil des patientes. Personnellement, j’ai radicalement changé la façon dont je vivais, dans mon cas j’ai modifié mon alimentation et la façon dont je bougeais en faisant du renforcement musculaire, et j’ai appris à ralentir et être à l’écoute de mes symptômes et mes coups de fatigue. J’ai eu la chance d’avoir une PMA qui a abouti, ma fille est née tout récemment.
L’info en plus
La Fondation Force a été initiée en 1991 par Robert Lohr pour accompagner les chercheurs, les entrepreneurs et les acteurs de la recherche et de l’innovation en santé en Alsace. Depuis la création en 2018 de son appel à projets thématiques, 18 projets ont été soutenus à hauteur de 4,2M€. Cette année, pour la première fois, le Prix du public a réuni 1431 votes et élu Solence, à retrouver sur www.solence.care