vendredi 22 novembre 2024
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Au coin du feu – Steve Maire reçoit Sépi !

Chaque mois dans Maxi Flash, Steve Maire reçoit une personnalité, au coin du feu. La série se poursuit avec David Ployer qui a été le chanteur de Tribal king. Le titre Façon Sex (7,5 millions de vues sur You Tube) a été classé N°1 au Top 50. Après cet unique tube, il s’est lancé dans la production de vidéos avec un accent alsacien très prononcé et un humour bien à lui, il est devenu Sépi. Celui qui vit maintenant en Corse est revenu en Alsace par -4°C pour retrouver son ami Steve Maire.

Steve Maire : Tu nous parles de tes origines pour commencer ?

Sépi : Ma mère est de la Réunion, mon père du Doubs, je suis né à Mulhouse, j’ai grandi dans le quartier des Coteaux, j’ai kiffé. Les cultures se mélangeaient, il n’y avait pas des arabes ou des noirs, il n’y avait que des potes. C’est ce qui fait la force de ceux qui grandissent dans ce genre de quartier, on n’a pas d’a priori. J’ai kiffé franchement. Si l’on entre vraiment dans les origines, je n’ai rien d’alsacien. À la maison, c’était plus rougail-saucisses que choucroute, on parlait créole.

SM : Avant de devenir Sépi, tu as été premier au Top 50, tu étais l’un des deux chanteurs de Tribal King en 2006, c’était comment ?

Sépi : C’était une belle aventure avec ce titre Façon Sex. J’ai eu cette chance, mais j’aurais voulu avoir plus, comme les chanteurs que l’on voit depuis dix ou quinze ans à la télé. Mais bon… C’était une bonne expérience. À la base, mon truc, c’était le cinéma, pas la musique. C’est d’ailleurs ce que j’ai envie de faire maintenant, de prendre le temps de le faire.

SM : Le groupe Tribal King s’est formé comment ?

Sépi : J’ai rencontré Antony, l’autre membre du groupe qui est alsacien, dans un bar du Sundgau, à Altkirch. À l’époque, je travaillais pour Air France à l’aéroport de Bâle/Mulhouse et ce soir-là je faisais du karaoké. Lui sortait de Pop Star, il était en concert avec un autre gars. On a rapidement commencé à faire des projets. J’ai été muté à Nice, mon pote m’a suivi, et on s’est fait repérer dans une discothèque. On a eu beaucoup de chance.

SM : Tu as gagné beaucoup d’argent ?

Sépi : Un peu, je ne vais pas te mentir, mais on s’est quand même fait arnaquer aussi. Malheureusement, je n’ai pas su bien gérer pour poursuivre l’aventure. Mais bon, voilà, pour moi c’était de bonnes années, on a croisé Florent Pagny, Diam’s, Obispo sur les plateaux télé, on a même participé à la Star Academy.

SM : Et tout s’est arrêté d’un coup ?

Sépi : Oui. La maison de disques voulait que l’on fasse un Façon Sex 2, 3 et 4. Mais on avait envie de montrer autre chose de nous. À ce moment-là, on a pris le virage du mauvais côté.

SM : Et du coup, après, tu as fait quoi ?

Sépi : Comme j’étais déjà agent de piste à Air France, j’ai été engagé à la SNCF comme aiguilleur. Mais je me disais toujours que ce n’était pas ma vie, j’avais envie de vivre de ma passion, de monter sur scène, de faire kiffer les gens.

SM : Tu as fait Sépi ce drôle de personnage sur les réseaux sociaux !

Sépi : Oui, à l’époque il y avait Norman et aussi Cyprien qui faisaient des vidéos. Je me suis demandé ce que je pourrais faire ; je suis alsacien, alors j’ai commencé chez moi, j’ai pris un peu l’accent. J’ai posté ça et dès le lendemain bizarrement, j’ai eu 500 likes et beaucoup de commentaires positifs. Je me suis dit qu’il y avait un petit créneau. Alors j’ai écrit et j’ai posté une nouvelle vidéo chaque semaine. J’étais seul sur le marché, un peu précurseur. Et encore une fois, j’ai eu beaucoup de chance.

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