Vous êtes mentaliste, vous en êtes à votre septième spectacle. Est-ce que le mentalisme est un don ?
Viktor Vincent : Le mentalisme est un mélange des cinq sens, pour donner l’illusion d’un sixième, comme la lecture de pensée ou la prédiction de l’avenir, par exemple. Je m’y suis intéressé il y a 27 ans. J’en propose sur scène depuis une quinzaine d’années. En réalité, je n’ai pas vraiment de don. Tout ce que je fais est rationnel. Je développe simplement une désillusion, qui me permet de faire croire que c’est le cas. Un artiste disait : s’il n’y a pas de truc, c’est fort, mais s’il y a un, c’est encore plus fort. Je suis assez d’accord avec cette affirmation.
Comment se renouveler ?
Je laisse toujours beaucoup de place au récit et aux ambiances dans le spectacle. En général, je choisis une période et je l’explore. C’est ce qui me permet de me renouveler. Mes spectacles s’inspirent beaucoup du XIXe siècle, une période que j’aime beaucoup. Fantastik, pour sa part, est ancré à la fin de cette époque, quand le fantastique commençait à prendre de la place, avec Guy de Maupassant ou Georges Méliès, notamment.
Fantastik, parlons-en !
Je tourne avec ce spectacle depuis un an. Il est constitué d’une trame narrative et de nombreuses expériences exigeantes. Le public joue le rôle des protagonistes. Je le rends ludique en invitant des personnes sur scène. Je les accueille avec bienveillance et respect. Fantastik est une expérience positive, adaptée à toute la famille. Je raconte des histoires fantastiques, je joue avec le temps et je devine même les pensées des spectateurs. Je crée une ambiance mystérieuse et magique. Mon objectif est de proposer un spectacle qu’on ne peut pas voir ailleurs.
Vous avez écrit des livres, il est aussi possible de vous voir à la télé. Avez-vous d’autres projets dans les bagages ?
Je travaille sur un long-métrage, une adaptation d’un roman que j’ai écrit il y a deux ans. J’ai aussi enregistré plusieurs émissions qui seront bientôt diffusées, en France et en Belgique.
Pour la petite histoire
Viktor Vincent, son nom de scène, lui a été donné par son mentor, celui qui lui a tout appris et qui a maintenant disparu.