Tout a commencé dans son enfance. Un jour, en se rendant chez ses grands-parents à Gresswiller, Nicolas Weber est tombé nez-à-nez avec le panneau d’entrée de village, de type Michelin, en béton armé avec une plaque émaillée.
« Pour moi, c’était hors du commun. En grandissant, j’ai creusé le sujet, aussi bien sur internet, via des forums, que sur les réseaux sociaux, Facebook notamment », explique-t-il. Depuis plusieurs années, Nicolas fait partie d’un groupe Facebook rassemblant près de
4 000 membres : « Certains sont de simples sympathisants, des curieux, d’autres sont plus investis, comme je peux l’être. Cette page regroupe des yeux partout en France, pour répertorier les panneaux. Nous avons monté un véritable réseau d’entraide ». Les années passant, le jeune passionné a commencé à répertorier les panneaux alsaciens : « Ils n’ont aucune valeur patrimoniale, les communes ou les particuliers peuvent les détruire sans autorisation, s’ils le souhaitent. Pour lutter et les préserver, j’ai décidé de commencer à les restaurer, tout en sensibilisant les mairies et les habitants ». En plus de leur redonner une seconde jeunesse, Nicolas récupère ceux voués à la démolition et les collectionne :
« J’en ai déjà une quinzaine chez moi ».
« Nous avons
monté un véritable réseau d’entraide »
Des rénovations appréciées
La première rénovation de panneaux date de 2015, c’était à Itterswiller : « Une session de restauration consiste à nettoyer le cadre du panneau avec une brosse et à le repeindre, pour lui redonner son éclat d’antan. Je pense toujours à prendre des photos avant et après ». Avant d’agir, Nicolas se rapproche toujours des mairies au préalable : « Je suis toujours bien reçu, toutes sont enthousiastes. Ça me permet de les sensibiliser, pour qu’elles protègent ces panneaux ».
Les dernières réalisations de Nicolas étaient à Scherwiller et Schiltigheim. Son planning des prochaines semaines n’est pas encore défini. Si vous trouvez ce type de panneau près de chez vous, n’hésitez pas à le prévenir !
Pour la petite histoire
Ces panneaux ont commencé à être fabriqués dans les années 30, par Michelin, le fabricant français de pneus. C’était un coup de publicité pour la marque, qui en a offert à des milliers de communes sur l’ensemble du territoire. Ils ont commencé à être remplacés par les panneaux actuels dans les années 70.