Habituée à faire cavalier seul dans le paysage automobile mondial, Mazda s’est longtemps illustrée par son attachement aux moteurs atmosphériques généreux quand ses rivaux privilégiaient le « downsizing ». Mais l’électrification contrainte par les réglementations européennes a poussé le constructeur d’Hiroshima à revoir sa stratégie. Après l’échec cuisant du MX-30 électrique, retiré discrètement de la gamme française, la marque repart de zéro avec cette inédite 6e.
Un style affirmé
À l’arrière, les designers rendent hommage à la mythique RX-7 par les contours des feux, complétés de cercles LED évoquant la gamme actuelle et surmontés d’un aileron rétractable selon la vitesse. Fidèle à son ADN stylistique tout en s’adaptant aux codes esthétiques actuels, cette nouvelle venue adopte une silhouette de coupé 5 portes plutôt qu’une classique berline tricorps. Longue de 4,92 mètres, elle affiche une ligne de toit plongeante qui masque habilement l’épaisseur des batteries logées sous le plancher. La face avant conserve la signature heptagonale de Mazda, mais étant totalement obturée, comme il se doit sur un modèle électrique, elle accueille désormais un logo éclairé et des contours lumineux sophistiqués.
Un intérieur plus sobre
Si l’extérieur de la Mazda 6e ne laisse pas indifférent, l’habitacle se montre plus conventionnel. Le tableau de bord accueille une imposante tablette flottante de 14,5 pouces dont les multiples fonctions demandent un temps d’adaptation, complétée par un combiné d’instruments numérique de 10,2 pouces et un affichage tête haute couleur de série. La finition Takumi Plus impose une sellerie mixte cuir Nappa fauve et suédine, plus originale que le traditionnel noir mais qui ne séduira pas tous les publics.
L’imposant gabarit de 4,92 mètres profite pleinement aux occupants : l’habitabilité généreuse satisfait même les adultes aux places arrière, malgré une garde au toit correcte mais pas exceptionnelle. L’équipement pléthorique (sièges avant chauffants et ventilés, caméras 360°, toit panoramique) impressionne dès l’entrée de gamme.
Motorisation solide
Côté mécanique, la 6e mise sur un moteur arrière unique de 258 ch et 320 Nm, alimenté par une batterie de 68,8 kWh qui promet 479 km d’autonomie théorique. Mais comptez plutôt sur une consommation réaliste de 17 kWh/100 km, permettant d’envisager sereinement 400 km entre deux recharges. Les performances restent honorables malgré les 2 tonnes à traîner (0 à 100 km/h en 7,6 secondes), mais l’agrément se limite à un comportement sécurisant sans émotions particulières. La recharge rapide à 165 kW constitue un atout majeur avec 10 à 80 % en 24 minutes. La gamme se structure autour de deux finitions : Takumi à partir de 42 900 € et Takumi Plus à 44 900 €, avec une variante Grande Autonomie (80 kWh, 552 km) facturée 1 600 € supplémentaires. Des tarifs qui défient toute concurrence dans ce segment premium.
Caractéristiques techniques
Dimensions (L x l x H) : 4,92 m x 2,00 m x 1,49 m
Poids à vide : 2 028 kg
Volume de coffre (mini-maxi) : 337 L – 1 074 L
Moteur : Moteur électrique sur essieu arrière
Type de batterie : Lithium-ion
Capacité batterie : 68,8 kWh
Puissance : 258 ch
Couple : 320 Nm
Boîte de vitesses : Transmission automatique à fonction continue
Roues motrices : Arrière
Accélération (0-100 km/h) : 7,6 s
Autonomie : 479 km (cycle WLTP)
