En sport d’attelage dérivé du mushing. Le traîneau est remplacé par le VTT qui est tracté par le chien à l’aide d’une corde élastique : « La ligne doit être tendue pour effectuer une traction. Open doit être réactive, c’est moi qui guide et c’est elle qui donne la vitesse, parfois jusqu’à 50 km/h », annonce d’emblée Esther Ferry. À Loupes, elle a participé à son troisième Championnat de France, mais une météo capricieuse s’est invitée sur le parcours rendant la course à la limite du praticable : « L’organisation a modifié le parcours. Les conditions étaient exécrables à cause des pluies diluviennes ». Esther Ferry a terminé autour des 40 minutes sur le cumul des deux manches, une bonne performance même si elle admet une pointe de frustration : « Cela fait 3 ans que j’échoue à chaque fois au pied du podium (4e en 2022 et 2023). Mon prochain objectif, c’est de décrocher une médaille ».
Une complicité avec son animal
Une ambition qu’elle partage avec Open, sa fidèle chienne issue d’un croisement entre un European Sled Dog et un lévrier. Depuis 5 ans elle arpente avec elle les chemins escarpés des courses de caniVTT : « Au début, j’ai commencé en loisir, puis avec Open j’ai démarré la compétition. On fait deux courses par mois de septembre à juin », indique Esther Ferry. Membre du club Empreinte 67, elle s’entraîne tous les dimanches aux quatre coins de l’Alsace en compagnie d’autres amateurs de sports canins. Cette discipline permet de créer des liens quasi fusionnels entre le maître et l’animal : « On fait un effort commun, Open est une chienne phénoménale, incroyable. Elle sent la compétition comme moi, à l’entraînement elle veut tout le temps être devant ». Esther Ferry se réjouit de l’engouement suscité autour du caniVTT, une activité qui a pris son envol juste après le confinement : « Avec le télétravail, beaucoup de personnes se sont mises à faire des activités avec leurs chiens, à courir et faire du vélo avec eux. Il y a de plus en plus de pratiquants. Lors des courses, chaque année le niveau de ne cesse de progresser, c’est bon signe ».
Matéo Bastian