samedi 27 avril 2024
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Furdenheim – Nicolas Palmade et sa passion tranchante

Corse et bricoleur de naissance, Nicolas Palmade est un passionné de coutellerie. Il y a trois ans, l’artisan a décidé d’ouvrir son atelier-showroom à Furdenheim, dans les anciens locaux de la Coop.

S’il a grandi sur l’île de beauté, Nicolas a vite gagné le continent pour suivre des études techniques, en tant qu’ingénieur-mécanicien : « Mon parcours s’est terminé en Allemagne avec un stage de six mois, explique-t-il. J’ai cherché du travail là-bas, mais c’est finalement en Alsace que j’ai atterri, en étant engagé chez Mercedes à Molsheim en 2016 ».

La coutellerie, ça a toujours été une passion pour lui : « En étant salarié, j’ai pu financer des machines pour développer mon atelier à la maison. J’ai commencé à me prendre au jeu, jusqu’au jour où je me suis dit que ça serait sympa de me lancer à fond dans cette activité artisanale. J’ai décidé de sortir du bureau et de me lancer ». Installé dans le secteur, Nicolas Palmade est tombé sur un local situé à Furdenheim presque par hasard, en 2019 : « J’ai passé une bonne année à l’aménager et à préparer le terrain pour me lancer sereinement. L’atelier a été inauguré et ouvert au public fin 2020 ». Ce dernier est organisé en différents espaces : celui pour le travail du métal avec le matériel de forge, de découpe et de soudure, celui pour le travail du bois avec les scies et outils de rabotage, un autre pour les travaux minutieux avec la ponceuse à bande et les établis de montage et d’assemblage, ainsi que l’espace d’exposition avec sa vitrine et ses présentoirs.

Chaque étape de fabrication dispose de son espace dédié. / ©Dorian Rollin

Une fabrication traditionnelle

Depuis trois ans, Nicolas en a fait son métier : « Des couteliers se sont spécialisés dans la coutellerie-bijouterie, en créant des produits haut de gamme avec des matériaux d’excellence et rares. De mon côté, je me positionne plutôt sur des couteaux d’usage, aussi bien de cuisine que des pliants. C’est une fabrication artisanale. Mon but n’est pas de faire des couteaux qui ressembleront à ceux qui sortent des industries. Je varie les aciers et les bois. Je me fournis toujours en Alsace, je profite de la récupération. J’aime raconter des histoires, comme savoir qu’un bois est issu d’un colombage d’une maison des environs, par exemple ».

De plus, ces couteaux sont des achats réfléchis : « Lorsque les gens viennent ici, ils acceptent volontairement que la livraison du produit fini prenne du temps ».
L’Atelier la Bigorne n’a pas d’horaires, tout dépend de Nicolas. Il ne faut pas hésiter à l’appeler avant de lui rendre visite !

Pour la petite histoire

Une bigorne est une petite enclume, indispensable pour un coutelier, constituée de deux pointes.

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