Le sablier a été retourné et les grains tombent un à un inexorablement. Face à l’inéluctable, il n’y a rien à élucter. Sun Tzu a dit : « Lorsque le coup de tonnerre éclate, il est trop tard pour se boucher les oreilles. » L’avantage des philosophes, c’est qu’ils mettent de belles phrases sur ce qu’on sait déjà tous : le 24, c’est un dimanche, et ce sera TROP TARD.
Car tous les ans, on le dit, c’est décidé, on ne nous y reprendra plus, les cadeaux, c’est bon, on n’attend pas la dernière minute, on trouve des idées originales pour le cousin et la nièce, on va prendre un peu d’avance pour être tranquille dans la dernière ligne droite, celle où il faudra penser au chapon, au foie gras à confectionner soi-même, aux plats, entrées ou desserts que chacun aimerait, ou pas.
Qu’à cela ne tienne, cette année, j’ai déjà commencé. Le 4 décembre, j’avais déjà mon premier cadeau ! Trouvé sur le marché de Noël de Haguenau. La suite a été plus laborieuse, mais j’y travaille, entre un frisson de froid et un autre d’excitation quand je me dis que oui, ça dans la vitrine, ça serait pas mal.
Chacun son Noël
Sachez qu’on peut allier l’utile à l’agréable. Sur les marchés de Noël d’Alsace, on trouve vraiment de belles idées, avec souvent des artisans, producteurs, ou revendeurs locaux. En faisant un peu attention, on peut faire plaisir à ceux à qui on offre et à ceux à qui on achète. D’un Alsacien à l’autre en somme.
On est toujours en recherche du « Noël authentique » que tout le monde, de Strasbourg à Kayserbserg, se réapproprie. Mais que fait-on, nous, pour le rendre « authentique » ? Peut-être qu’une seule boule de Noël de Meisenthal suffirait à magnifier un sapin plutôt que 20 boules made in China ? Peut-être que notre volaille peut venir d’une ferme du coin plutôt que de Roumanie ? Ou qu’on évitera des oranges venues d’un autre continent ? Oui, mais l’orange, c’est aussi un peu dans la tradition de Noël, d’une certaine manière… À vous de placer votre curseur pour faire un Noël qui vous ressemble. Sans jamais oublier que le plus important, ce n’est pas la quantité, mais l’amour que vous y mettrez.