Pour Yannick, l’idée est venue naturellement alors qu’il observait sa femme, Yasmine, enlever son vernis : « Ce rituel générait une mauvaise odeur, à cause du dissolvant avec acétone, des cotons étaient utilisés à foison, et c’était une galère pour enlever les couleurs foncées, commence-t-il à expliquer. C’est ainsi que j’ai imaginé un système qui tournerait autour du doigt, de quoi grandement simplifier la tâche ».
Sur Internet, Yannick n’a rien trouvé. Le soir même de cette illumination, il avait déjà créé un prototype : « Nous avons contacté des ingénieurs anglais pour imaginer un système efficace. Le véritable prototype est né et une demande de brevet a été déposée ». Dans la foulée, le couple s’est rapproché de Catherine Gomez-Hieret, devenue leur associée : « Nous avons réalisé notre premier business plan et nous avons pu être incubés chez SEMIA, pour légitimer et valider cette idée », précise-t-elle. Des financements, aussi bien issus de la région Grand Est que de la BPI, ont commencé à tomber : « Cela nous a permis d’avancer la recherche et le développement et de développer un deuxième prototype ».
Crowdfunding et commercialisation
Made in France et reconditionnable, l’appareil 10 Second Nails est entièrement automatisé pour une utilisation simple et rapide. Dedans, des éponges noires et jaunes appliquent respectivement le dissolvant sans acétone et le produit de soin. Il suffit d’y introduire chaque doigt, tour à tour. Il est efficace sur tous les vernis classiques, sauf le semi-permanent. À l’été, un financement participatif a été lancé : « La campagne n’a pas atteint son objectif, mais nous avons pu bâtir une communauté solide, attachée au produit ». À présent, le trio est à la recherche de financements, afin de lancer la commercialisation : « Nous nous rapprochons des business angels. D’autres pistes sont encore à explorer », conclut Catherine.