lundi 29 avril 2024
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On Ruffet le match #39 – Que la montagne est belle

Quel cagnard mes amis. Quand vous êtes affligés par la chaleur, en juillet, il ne reste que deux alternatives: un petit tour à la gravière ou un grand Tour à la télé. Parce que oui, sans être fan de cyclisme, on se prend de passion pour des Jorgenson et des Philipsen, voire des Woods, en espérant que Bardet, Pinot ou Gaudu nous fassent un petit numéro, avec en fond le passionnant duel entre Pogacar et Vingegaard.

On égrène les secondes, on parie dans sa tête sur la capacité à tenir pour les échappés du jour, on admire les paysages et les commentaires historiques qui vont avec, et à les voir suer toute l’eau de leurs corps, on en oublierait presque qu’on les regarde en calbut avec un Mister Freeze. Et puis on fait appel à nos souvenirs, aux épopées de Richard Virenque, aux heures douteuses de Lance Armstrong, au maillot jaune qui allait si bien à notre petit Thomas Voeckler. Au fait. Ça donne quoi les Alsaciens sur le Tour ? Il y en a UN ! Un vrai ! Un sprinteur sélectionné pour la première fois sur la plus grande épreuve du monde : Axel Zingle. À l’heure où j’écris ces lignes, le Mulhousien de 24 ans ne prend pas beaucoup de plaisir. Malade pendant plusieurs jours, Axel a aussi été pris dans une chute spectaculaire alors qu’il disputait le sprint le plus important de sa vie, en tout cas face aux meilleurs spécialistes du monde. Espérons qu’Axel ralliera les Champs-Élysées et qu’il finira l’épreuve.

Axel Zingle en digne représentant de l’Alsace

Finir le Tour de France, c’est déjà un exploit. Peut-être que Zingle s’accrochera à son rêve en se disant que ce samedi 22 juillet, le grand Barnum cycliste passera entre Belfort et le Markstein, pile sur ses terres, lui l’ex-licencié du CC Etupes. Avec son maillot Cofidis, aucun doute qu’il aimerait au moins se montrer un petit peu, même si la montagne, ce n’est pas vraiment son truc. L’ancien VTTiste a déjà réalisé quelques jolis coups : 3e des championnats de France sur toute, 10e de l’Amstel Gold Race, une victoire d’étape sur l’Arctic Race… Tout cela pour dire qu’on peut être en galère sur le Tour de France et être un champion quand même.

On a peut-être trop banalisé cette course hors norme, qui pour nous, sent bon les vacances, les bobs Cochonou, la glacière sur le bord de la route, et des paysages qui nous font surfer sur booking.com en quête d’une idée de destination. Quand le Tour passera sur les routes d’Alsace, ce sera aussi la preuve que les routes et les paysages méritent qu’on s’y attarde. Le 22 juillet, ce sera grand, ce sera beau. Avec ou sans Axel ?

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