D’où vous vient cette passion pour la pâtisserie ?
J’ai grandi dans l’hôtel, maman était à la réception, papa à la gestion de l’entreprise et des clients, je ne me voyais pas derrière un bureau, en revanche j’étais souvent dans la cuisine. J’avais une vraie complicité avec le chef pâtissier et j’adorais refaire des desserts à la maison avec ma grand-mère, elle s’est beaucoup occupée de mon frère et moi. Je l’aidais à tout préparer pour les gâteaux et cette passion est restée.
La pâtisserie vous a permis de beaucoup voyager et pas que !
J’ai commencé à exercer à Paris avec le chef pâtissier Christophe Michalak, j’avais 19 ans. Rapidement j’ai eu l’opportunité de filer au Japon alors j’ai passé un an à Tokyo puis je suis partie à Las Vegas pour travailler avec Joël Robuchon pendant trois ans. Là-bas j’ai rencontré mon compagnon dans une cuisine, le chef Cyril Bonnard, et depuis on ne s’est plus quitté. On a fait quelques années ensemble à Dubaï puis décidé de rentrer en Alsace.
Cette époque de baroudeuse vous manque-t-elle ?
Je n’ai jamais eu envie de rester là-bas indéfiniment, après deux ou trois ans j’ai eu le sentiment d’avoir fait le tour, on avait la bougeotte. Si je n’avais pas eu l’établissement familial ici à Obernai, je pense qu’on serait encore en train de faire le tour du monde, mais pas de regret, on a trouvé notre équilibre, Le Parc est un super challenge, on a lancé le projet du spa et en parallèle on continue les promotions gastronomiques à l’étranger, on part deux à trois semaines dans l’année, Hong Kong, Afrique du Sud… ça nous permet de garder cette attache au voyage !
Comment se passe la vie de famille dans cette entreprise intergénérationnelle ?
Bien ! Avec Maxime nous sommes sur la même longueur d’onde, mon père a un super relationnel avec les clients, alors il reste à ce pôle, ma mère garde toujours un œil sur la réception, Cyril s’occupe de la cuisine, Maxime de tout ce qui est gestion de l’hôtel et moi du spa même si je me glisse souvent en pâtisserie ! On a trouvé le bon équilibre pour ne pas se marcher sur les pieds et surtout, on a toujours de nouveaux projets !
Lucie d’Agosto Dalibot