Des bobines de fils, de dentelle et des machines à coudre ! Voilà ce que l’on imagine découvrir dans l’enceinte de la célèbre marque de sous-vêtement. Mais non, les 300 et quelques couturières qui y travaillaient à partir des années 60 ont été remplacées depuis longtemps par d’autres petites mains dans les pays de l’Est ou encore au Maroc.
À leur place, des montagnes de cartons sont empilées jusqu’au plafond, à côté d’impressionnantes machines robotiques et de rayons de lingerie colorée à perte de vue. « Notre plateforme logistique s’étale sur 50 000m2 et 230 000 emplacements pour stocker des cartons avec une cinquantaine de préparateurs », explique Valérie Girard, responsable qualité système et environnement.
La lingerie vendue dans le monde part d’Obernai
Voilà justement une petite dame avec son chariot à roulette qui passe entre les rayons, il n’y a pas grand monde sur cet étage. Elle scanne des codes-barres des produits d’une commande et charge des cartons de bonnets en tout genre. Comment se fait-il qu’il y ait si peu d’employés ? Tout a été automatisé pour simplifier le quotidien et l’efficacité. Cette organisation était une nécessité, car les sous-vêtements arrivent en masse dans l’entrepôt chaque jour pour être, après un passage par le service qualité, dispatchés par les préparateurs. Ils s’envolent (ou roulent) jusqu’aux magasins dans le monde entier, les sites internet et les particuliers. « Tout est centralisé ici, et puis, si on a l’impression qu’il n’y a pas beaucoup de monde, c’est surtout parce que les personnes sont réparties selon les rayons et étages », conclut la responsable. L’année dernière, 25 millions de pièces ont été expédiées du site obernois, une sacrée activité et un beau succès pour la marque et le territoire !
Pour la petite histoire
Triumph a été créé en 1886 par le corsetier Johann Gottfried Spiesshofer et le commerçant Michael Braun. Ensemble, ils ont fondé une fabrique de corsetteries en 1886 avec six employés et six machines à coudre dans le Wurtemberg en Allemagne. L’après-guerre marque la fin des corsets conventionnels et le début du succès du soutien-gorge. En 1922, le premier soutien-gorge Triumph est lancé sur le marché.
Lucie d’Agosto Dalibot