L’une est éducatrice auprès d’enfants atteints de différents troubles comme l’autisme ou la trisomie, l’autre est entraîneuse de football depuis une quinzaine d’années : « C’est un projet que l’on a construit ensemble », signale Marie Chiri. Toutes les deux licenciées au club de Wolxheim, elles avaient – et ont toujours – à cœur d’offrir à ces enfants un lieu d’expression, pour leur permettre de pratiquer une activité sportive, sans être exclus de la société. Pour monter ce projet, elles se sont inspirées de l’idée d’une ancienne joueuse de Wolxheim, Mylène Gilg, qui exerce le métier d’enseignante en activités physiques adaptées, partie depuis à l’AS Benfeld. Tous les samedis matins, de 10h à 11h, Marie et Carmen accueillent un petit groupe d’enfants. Pour elles, ce n’est pas toujours facile de trouver les bonnes formules d’entraînement, en raison de la diversité des handicaps. Au-delà de ces séances, elles souhaitent « développer des facultés de vie collective, qui permettent aux enfants d’évoluer à l’école et dans l’associatif ». Les parents les soutiennent et sont demandeurs.
Le sport adapté se développe
Dans la région, la Ligue Sport adapté Grand Est organise, développe et promeut des activités physiques et sportives pour les personnes en situation de handicap, qu’il soit mental et/ou psychique. Aujourd’hui, la Ligue regroupe 77 associations affiliées, ce qui représente plus de 3 200 licenciés. Dans le football, par exemple, des compétitions de sport adapté sont organisées. La Fédération Française de Sport Adapté (FFSA) a défini trois divisions en fonction des capacités socio-affectives, psychomotrices et stratégiques de ses joueurs. D’ailleurs, l’équipe de France de football adapté a participé à la dernière coupe du monde au Brésil.
Léo Doré