C’est en 1992 qu’Éric Wasser a commencé à dessiner la forme de sa maison du futur, l’Héliodome. Huit ans après, il dépose une demande de brevet. Après avoir obtenu un permis de construire à Cosswiller en 2005, l’ébéniste s’est lancé dans la construction.
À l’aide de ses enfants et d’un ami charpentier, la bâtisse sort de terre en 2011. Tel qu’elle est construite, sa « maison solaire » est orientée plein sud. En été, elle profite du soleil tournant et en hiver, des rayons fixes. Elle se chauffe avec les trajectoires du soleil, d’où sa forme de coquillage, comme un OVNI qui s’est écrasé dans le sol. Elle mesure dix mètres de haut et dispose d’une verrière de 160 m². La surface au sol est de 200 m², répartie sur trois étages.
La bâtisse est construite en bois et en béton, ce qui apporte une certaine inertie et permet de couvrir 70 à 80 % des besoins thermiques du bâtiment.
Une solution innovante, mais coûteuse
Avec cette configuration, il fait toujours une vingtaine de degrés à l’intérieur de l’Héliodome, et ce même en été et en hiver. Pour se chauffer, Éric et sa femme n’utilisent que trois stères de bois par an.
Cette construction est une réponse aux contraintes énergétiques et d’émissions de CO2 actuelles. En France, le prix au mètre carré de cette maison est plus élevé, de l’ordre de 2 500 euros au lieu de 750 pour des constructions classiques. Les coûts de construction sont plus élevés. Seule une dizaine de particuliers ont fait appel à Éric pour construire un héliodome. Des maisons de ce type ont même vu le jour en Allemagne et en Suisse. En 2003, le projet d’Éric Wasser a même été récompensé au célèbre concours Lépine.
Le chiffre : 200
La somme en euros allouée au chauffage chaque année, avant la crise énergétique.
Léo Doré