Maxi Flash : Vous avez fait des études universitaires d’histoire, qu’est-ce qui vous a fait bifurquer vers la gastronomie ?
Sandrine Kauffer-Binz : C’est la rencontre amoureuse avec Julien Binz. Dans un premier temps, cette profession n’a pas contribué à mon bonheur ! Mais je l’ai vu s’épanouir, malgré toutes les heures et les contraintes. Finalement, j’ai été embarquée dans cet univers-là, je l’ai appréhendé de l’intérieur et j’ai toujours trouvé qu’il fallait beaucoup de courage et de passion pour supporter cette vie décalée. Et j’ai voulu mettre ce monde en lumière. La cuisine est fédératrice. On envoie un peu de bonheur…
Rien à voir avec une influenceuse !
SKB : Non, ce n’est pas forcément ce que je fais qui est apprécié ! Les chefs passent tellement d’heures dans leur cuisine, et sortent si peu en salle, ils sont souvent si humbles et modestes qu’ils consacrent peu de temps à la communication. Ma compétence, c’est de mettre en avant celle des autres. J’ai une communauté par ricochet, et j’ai accès à des coulisses que je partage, pour vendre un petit peu du rêve.
L’Alsace et Strasbourg organiseront la cérémonie de remise des étoiles Michelin le 6 mars prochain, vous y serez bien évidemment…
SKB : Je serai journaliste en immersion. Je le fais tous les ans, mais j’espère le vivre de manière très différente sur notre territoire. Je vois toute l’énergie déployée, avec quel sérieux ! C’est la première fois qu’en France, on a un ambassadeur de la gastronomie, en la personne de Guillaume Gomez, l’ancien chef de l’Élysée, et nous sommes la seule région de France avec un ambassadeur régional, Nicolas Stamm-Corby, le chef deux étoiles Michelin de La Fourchette des Ducs à Obernai. L’Alsace est avant-gardiste et saisit les opportunités pour placer la gastronomie au cœur de sa stratégie d’attractivité, c’est une chance. Au mois de mars, il y aura de gros enjeux touristiques, économiques et gastronomiques.