28e réserve du Grand Est, c’est aussi la 11e en Alsace, mais surtout la toute première réserve éclatée, répartie sur différents sites. Cette nouvelle zone protégée s’étend sur plus de 97 hectares et sur trois communes : « Le Bischenberg, l’Immerschenberg et le Holiesel sont des collines sèches, abritant des espèces vivantes et végétales particulières », explique Christelle Lehry, vice-présidente de la commission environnement de la région Grand Est. « C’était une volonté commune des trois municipalités – Bischoffsheim, Obernai et Rosenwiller – de créer une réserve naturelle régionale, pour protéger leurs collines », ajoute-t-elle. Avant de se lancer, pour se rendre compte du dispositif mis en place, les différents acteurs ont réalisé une visite commune sur la colline du Bollenberg, à Rouffach : « Créer une réserve ne signifie pas mettre sous cloche un territoire. Au contraire, l’espace doit rester accessible au public. Nous cherchons à le sensibiliser à son environnement, pour qu’il le protège ». Cette création a pu voir le jour grâce à un partenariat entre les trois communes, mais aussi avec la région Grand Est, la Ligue de protection des oiseaux et même l’agence de l’eau Rhin-Meuse.
Un projet inscrit dans le temps
Grâce à cette synergie d’acteurs, plusieurs actions ont été menées et vont encore être menées sur le territoire éclaté de la réserve : « Nous avons commencé par nous débarrasser des sentiers en doublon, mais aussi du parcours de santé, qui s’est transformé en un parcours pédagogique ». L’objectif est que le citoyen lambda puisse apprendre et connaître la vie qu’abrite son territoire, mais aussi comment la protéger : « Tout n’a pas encore été mis en place. Nous réalisons ce travail avec tous les acteurs du territoire ». Cette nouvelle création de réserve naturelle régionale a été rendue possible par le programme LIFE, qui subventionne des projets de préservation de l’environnement et du climat : « Une des actions à mener est l’extension ou la création de dix réserves naturelles régionales sur dix ans, mais ces chantiers ont un coût. En 2024, les réserves c’est près de 770 000 € », conclut Christelle Lehry.
L’info en plus
Une des prochaines réserves naturelles régionales à être créées sera au Hartmannswillerkopf, théâtre de nombreux combats intenses lors du premier conflit mondial.