A comme Antidépresseur ou Alsacien
Les deux se ressemblent. En effet, un sondage, repris largement par la presse outre-Rhin, nous apprend que la situation du dialecte est aussi préoccupante chez les jeunes Allemands. On ne se sentira pas plus heureux, mais c’est tout de même mieux que les petites pilules. Oui, on regarde ce qui se passe à côté, on compare et ça console… Le président de l’Office pour la langue et la culture d’Alsace, Victor Vogt, « espère que dans 35 ans », nous aurons, je cite, « 20 à 25 % d’enfants dialectophones grâce au rétablissement de la transmission familiale de notre langue ». Avec un agent de l’OLCA derrière chaque parent qui dirait : « Nous avons les moyens de vous faire parler ! » ?… Plutôt l’apprendre dès la crèche, car les enfants sont désormais ce qu’on appelle des « prescripteurs » et obligeront peut-être papa et maman à le parler…
O comme Oktoberfest
Ils fleurissent comme le houblon en Alsace. Je suis d’accord pour ne pas perdre une occasion pour s’amuser, mais je ne comprends pas, si déjà on crie par-dessus les colombages qu’on est fier d’être alsacien, qu’on n’a rien à voir avec le Grand Est, que les Français de l’intérieur arrêtent de nous traiter de Boches ; pourquoi alors enfiler les Lederhose pour monsieur et le Dirndl pour madame, et schunkle sur des Schlager allemands après des Wienerschnitzel ou Currywurst ? C’est couleur locale, car le liquide coule aussi dans le « terroir-caisse » ?… Mais après quelques Seidel, voire ce qu’on appelle un « sérieux » (d’où sans doute l’expression :
après plusieurs sérieux, on en tient une sérieuse…), on ne sait plus trop ce qu’on fait…
K comme Knack
Encore une déclinaison d’ailleurs : il existe désormais, telles les friteries du Nord, une « Knackerie ». On sert en cornets (jusqu’à 550g !) la saucisse en version mini, avec des sauces à la truffe ou façon pesto. Et on sent encore la Knack ? Comme la langue ou la bière, je ne suis pas persuadé que cela ait encore le goût que cela devrait avoir…
