dimanche 24 novembre 2024
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Westhoffen – Détour par le labo de Dom’ Saveurs

En 2005, Dominique Weyl a décidé de changer de vie, après avoir été pendant des années assistante de direction, elle a déménagé dans le Cantal et est devenue confiturière. De retour en Alsace depuis le confinement, elle a ouvert les portes de son laboratoire à Maxi Flash.

Détour par la casserole en cuivre de Dominique. ©LDA

Dominique a l’âge de partir à la retraite, mais quand on aime ce qu’on fait, on ne compte pas, du moins, c’est ainsi qu’elle envisage son quotidien. « Les plantes c’est ma passion, je ramasse des fleurs et me renseigne sur leur vertu depuis mes dix ans. Dans le Cantal quand j’ai vu toutes ces plantes sauvages je me suis dit qu’il fallait que je me lance ! Petit à petit, je me suis aussi intéressée aux fruits et c’était parti ».

Les aléas de la vie l’ont fait revenir à Westhoffen, « aucun regret, qui plus est ici mes petits-enfants m’accompagnent pour cueillir des fleurs, hier nous avons récolté 5 kilos de coucou ! Je me fournis dans mon verger, en forêt ou chez des producteurs locaux, sauf pour les fruits exotiques évidemment ».

Des recettes allégées en sucre

Aperçu de la marmite et des produits confectionnés dans le labo. / ©LDA

La cuisinière saisit une grande marmite en cuivre qu’elle pèse puis place sur le feu « c’est physique, presque 10kg quand c’est vide, dedans je vais cuire l’infusion de coucou qui a macéré toute la nuit avec du citron », explique-t-elle en y versant de l’agar-agar. « Il faut 200g de fleurs pour un litre d’eau, celles que je vais rajouter en fin de cuisson c’est pour l’esthétique, je trouve que c’est joli, les clients aussi, et puis c’est doux et de saison ! ».

Sur les murs de son laboratoire, entre les pots de confiture pleins, sont placardés de nombreux prix et récompenses pour sa participation à divers concours dans le domaine, « mais je n’en fais plus depuis que j’ai décidé de réduire drastiquement le sucre dans mes préparations, on prend ainsi soin de son corps et de sa tête ! ».

Pots de coucou. ©LDA

Dominique s’interrompt soudain dans sa cuisine, une de ses fleurs est abîmée, elle retire le petit point noir du pétale pour que sa mixture soit parfaite, aussi bien sur le plan gustatif que visuel. « Quand les clients me disent « avant je faisais mes confitures, mais maintenant que j’ai goûté les vôtres, je n’aime plus les miennes », c’est une sacrée satisfaction ! ».

Lucie d’Agosto Dalibot

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