Elle est blottie tout au bout du village, après la manufacture d’armes blanches. Ça doit être un paradis pour touristes randonneurs avec la route des vins et Obernai en contrebas et les hauts lieux de randonnée facilement accessibles, tels que le couvent de Ste-Odile, le Mur païen et quelques châteaux forts.
À l’Étoile, il n’y a que quatre chambres, un endroit intimiste par rapport à ses voisins. Ici la cuisine a été très longtemps une affaire de femmes. Le chef a pris la relève de sa maman Gaby, de sa grand-mère Marianne et de son arrière-grand-mère Élise. Frédéric Lehn est un ancien élève du Lycée hôtelier de Strasbourg avec un parcours un peu casanier, le Diana et la Cheneaudière, les deux à moins de 20 km du bercail.
Dans une salle un peu frisquette à l’arrivée, température d’intersaison, on nous installe à côté des tartes, quatre belles pièces appétissantes. Avec les suggestions du jour, un menu du marché affiche une blanquette de veau accompagnée de spaetzles. Le plat principal est précédé d’un cocktail de thon et suivi d’un dessert au choix, 25€…
Mon choix est vite fait avec les tartes aguichantes à côté. Pour Annette c’est deux entrées, la gratinée à l’oignon et une terrine de joue de bœuf, les deux à 15€. Là où nous baissons la garde, c’est sur le vin. On nous propose un Languedoc au verre sans plus de précisions. Mais ça pesait sur l’addition. Nous ne sommes plus dans le registre du bon marché que nous apprécions tant de découvrir, mais nous étions à Klingenthal dans le fief obernois, un haut lieu du tourisme. C’est promis, nous serons plus sages la prochaine fois.
C’est bon, avec un accueil chaleureux, très familial, un petit endroit bien caché, une étoile romantique et sympathique.


