Contrairement à une grande majorité de chocolatiers en herbe, le parcours d’Éva diffère. Après un baccalauréat général obtenu au lycée Marc Bloch de Bischheim, elle choisit la voie de l’artisanat avec un CAP pâtissier en accéléré, suivi d’un CAP chocolatier au CFA d’Eschau : « Ça a toujours été mon objectif, c’est un rêve de petite fille », confie-t-elle. Soucieuse de se mesurer aux autres, Éva a souhaité préparer le concours de MAF chocolaterie : « Une sélection a été faite au sein du CFA et j’ai été sélectionnée.
Mon professeur, Arnaud Hurstel, m’a pris sous son aile pour le préparer. Il m’a coaché pour préparer les qualifications, et il continue pour la finale à venir. Il est très investi et très important ». Dès le début de sa préparation, la jeune chocolatière a pu compter sur le soutien de la chocolaterie Daniel Stoffel, à Haguenau : « Ils ont mis un espace du laboratoire à ma disposition. Martine et Louis Casterot-Stoffel se levaient tôt le matin pour m’ouvrir les locaux. Ils m’ont beaucoup aidé et je les remercie ».
Le 16 septembre, dans les locaux de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Moselle (CMA 57), Éva a participé aux qualifications, et avec brio ! Elle s’est qualifiée pour la finale nationale, aux côtés de deux autres apprenties originaires du Grand Est.
Une finale redoutée
Aujourd’hui installée à Rennes chez le pâtissier chocolatier Yvan Chevalier, Éva Perrinel est dans la dernière ligne droite : « En plus de mes 35 heures de travail en quatre jours, je suis restée au laboratoire jusqu’à 20h tous les jours. La préparation a été difficile ».
L’épreuve finale se tiendra à l’EMPT de Paris, le 28 octobre : « Elle aura le même format que les qualifications. Elle durera sept heures et j’aurai tout un buffet à produire. Tout devra être réalisé durant l’épreuve, sur place. Ça sera assez intense ».
De plus, les créations de la jeune chocolatière alsacienne devront respecter le thème « Les femmes dans l’histoire », et plus précisément Olympe de Gouges : « Mon oeuvre s’appellera Ode aux droits de la femme ». Éva sera jugée par trois jurys différents, l’un étant spécialisé en dégustation, un autre en présentation et le dernier en laboratoire, pour évaluer son organisation, son respect des mesures d’hygiène, etc. « Une moyenne des trois notes sera établie », complète-t-elle. Les résultats et la remise des prix sont prévus pour le lendemain de l’épreuve, ce mercredi 29 octobre.
