Installé à Wangenbourg-Engenthal, Norbert Dreyer a toujours été attaché à la ruralité : « Mon grand-père était agriculteur. Pour ma part, j’ai aussi travaillé une quinzaine d’années dans une exploitation laitière. Je suis devenu un véritable passionné des vaches », confie Norbert. Il y a quatre ans, le trentenaire a commencé à réfléchir à implanter la bovinothérapie en France, une activité venue tout droit des États-Unis, permettant de se relaxer au contact d’un bovin : « J’ai décidé de la mettre en application il y a deux ans en achetant trois veaux au comptoir agricole. » N’étant pas agriculteur de métier, Norbert s’est arrangé avec une connaissance pour laisser pâturer ses animaux sur un de ses prés, à Romanswiller : « Ce sont mes animaux de compagnie. Je leur donne tout le confort nécessaire et beaucoup d’amour. Il y a un mâle, Éclipse, et deux femelles, Snow et Édith. Ces trois veaux sont habitués à l’homme et peuvent être approchés sans problème. »
Une activité atypique
Cette activité, inédite dans la région, a pour objectif de reconnecter l’humain à la nature, de faire du bien à tout le monde. Il est possible de caresser les bêtes, de les nourrir et même de les enlacer. Lors de chaque rencontre, Norbert veille au grain : « Je suis toujours présent pour encadrer la rencontre. Mes vaches ne sont volontairement pas écornées, donc je ne manque pas de donner toutes les consignes de sécurité nécessaires. » De plus, Norbert, employé dans le BTP dans la vie de tous les jours, ne demande aucune rétribution pour ces rencontres : « Les gens donnent ce qu’ils ont envie de donner, ce n’est pas une obligation. Cette activité, c’est avant tout une revanche sur la vie. Plus jeune, j’ai été refusé en médecine, et j’avais envie de me prouver que je pouvais faire du bien autour de moi : c’est chose faite. » Pour financer cette activité et avoir un jour son propre terrain, Norbert a lancé une cagnotte sur la plateforme Leetchi : « Joyca, un Youtubeur comptant près de sept millions d’abonnés, était venu me rendre visite pour tourner une vidéo. Cette dernière a été mise en ligne, mais a rapidement été supprimée. J’aurais bien voulu profiter davantage de cette belle mise en lumière ! », avoue et conclut Norbert.
Pour la petite histoire
Pourquoi Smo’calins ? En Alsacien, mokele signifie génisse. Norbert a décidé d’utiliser cette racine pour le relier au mot « câlin », un geste tendre que les visiteurs peuvent faire aux bêtes.