P comme Pincet.
On a retrouvé le sous-préfet de Sélestat, désormais directeur général des services de la ville de Lille qui vient de rappeler à son administration que le français est la langue qui s’impose dans le travail. Dans une interview, Patrick Pincet (ou comme les lèvres, pincées ?) dit : « J’ai moi-même été agacé de voir des maires qui parlaient entre eux en alsacien ».
Oui, mais « entre eux », c’est donc une conversation privée ;
il n’avait pas à écouter. Dans le même temps, j’apprends que l’inventeur de l’aspirine, Charles-Frédéric Gerhardt, est alsacien : il devait déjà se douter qu’on aurait besoin de ce remède pour supporter tout cela…
C comme Conversations.
Dans la série, mieux vaut entendre ça que d’être sourd, un florilège de conversations glanées aux terrasses de café : « J’ai fait des courses : j’avais le frigo tellement vide ! »… Vide, je vois. Tellement vide, c’est comme son cerveau ?… Ou ce fumeur : « Avec mes poumons, on pourrait faire une autoroute, tellement y a de goudron !… » Et pour la bonne bouche, si j’ose dire, le jeune qui ponctue toutes ses phrases par « en vrai », comme s’il fallait convaincre. Exemple :
« En vrai, limite, tu dois te dire en mode… » Ou : « Genre, en vrai t’es trop en mode à fond… » En vrai ? J’ai décroché…
B comme Banque.
Ce que l’on appelait autrefois, sans doute par antiphrase, un service me surprend toujours. Sur mes extraits de compte bancaire sont apparus des pictogrammes colorés correspondant à chaque paiement. Ainsi, le bistrot est estampillé « sorties » et mon marchand de journaux,
« culture » : ma banque ne doit pas savoir qu’il est aussi buraliste, ou alors fumer est tout un art… En revanche, à chaque salaire de mes employeurs, il y a un énorme point d’interrogation noir ! Cela doit être inconcevable de ne pas être que débiteur… Cela me rappelle ce conseil de ma mère : « Si tu vois ton banquier sauter par la fenêtre du troisième étage, saute derrière lui : il y a sûrement du pognon à se faire au bout !… »
