T comme Tourisme.
Activité qui commence au salon, celui de tourisme vous donnant souvent un avant-goût : chaud, bruyant, un peu comme un souk. Même pour une excursion en Forêt-Noire, on vous promet le Pérou !… Ça commence au salon et ça finit aux toilettes, car si le tourisme a créé le touriste, le touriste, lui, a fait la fameuse turista… Et elle est courante, si j’ose dire, quand on ne fait pas comme le touriste de base qui ne quitte pas la clim’ et la piscine de l’hôtel, mange le même steak-frites qu’à 20 000 km de là, à savoir chez lui, et ira éventuellement dans un fast-food pour voir si ça a le même goût qu’en Alsace…
T toujours comme Tourisme.
Il s’agit de la seule migration planétaire connue à ce jour où les migrants sont acceptés quasiment partout dans les pays d’accueil. Seules conditions : l’argent et présenter une carte, oui, mais de crédit… L’être humain naît presque touriste puisqu’on n’hésite pas à emmener bébé avec armes et bagages, car une semaine dans un club à l’autre bout du monde est toujours moins chère qu’une nounou. La preuve : on a créé des hôtels interdits aux enfants qui coûtent cher, donc pas pour un budget familial, et qui ne désemplissent pas. Le monde moderne est ainsi fait qu’on pratique le tourisme comme on change de chemise : quelques mètres pour entrer dans une agence de voyages à bas coût pour en ressortir à des milliers de kilomètres plus loin et profiter des dix heures de vol pour méditer sur le mal de la planète : le dérèglement climatique…
S comme Soleil.
Avec l’âge, je pense être comme la plupart des gens : le manque de soleil joue sur mon humeur qui devient aussi mauvaise qu’un temps de pluie. En revanche, si je me réjouis quand il brille, je ne supporte toujours pas, et ce depuis l’enfance, de m’exposer au soleil. Quand Laurent Voulzy susurre : « Le soleil donne… Le soleil donne… La même couleur aux gens », je dis : encore un truc de poète !
Moi, le soleil me donne la couleur d’un homard après trois minutes de cuisson !…
