Chaque année, 7,3 milliards de repas sont servis dans les restaurants d’entreprises françaises. En 2023, selon l’institut Gira Conseil, la restauration collective pesait 20 % de la consommation alimentaire hors domicile (CAHD). La même année, ce marché pesait 6,3 milliards d’euros, rien qu’en France. Mais qu’en est-il de la place accordée aux produits locaux ? Par chance, l’Alsace dispose d’une richesse de produits incroyable : « La diversité est notre force », lance Sébastien Muller, président de l’ARIA et co-président de Savourez l’Alsace et Savourez l’Alsace produit du terroir.
« En Alsace, 5 000 produits sont référencés, contre 600 en Normandie, par exemple. Nous enregistrons une croissance de 10 % des demandes de référencement. De plus, nous occupons la première place du classement du consommer local au national. 9% du panier moyen est composé de produits locaux. Nos grandes et moyennes surfaces (GMS) sont bien fournies, mais la restauration collective reste trop peu concernée », complète-t-il. Cependant, Kronenbourg est une entreprise exemplaire en la matière : « Elle réalise un travail remarquable depuis longtemps, c’est un vrai défi », poursuit Sébastien Muller.
Une restauration exemplaire
Chez Kronenbourg, la restauration collective est au service des salariés : « Les repas sont élaborés en interne, de A à Z. C’est une démarche cohérente au service du goût, de la santé et du consommer local », signale Céline Nicora, chargée des relations extérieures pour la société alsacienne. Tout commence lors des achats, durant lesquels Kronenbourg donne la priorité au local : « C’est devenu naturel », assure Christophe Weicheldinger, responsable de la restauration à Kronenbourg, en recherche constante de nouveaux fournisseurs alsaciens, pour les fruits et légumes ou les viandes, par exemple.
« Au quotidien, nous proposons des plats du jour classiques, des grillades et même un plat végétarien », détaille le chef. « Nous servons entre 300 et 400 couverts chaque jour. Une grande majorité des salariés mangent sur place. Un repas complet – entrée, plat, dessert – ne leur revient qu’à 6 €. Le prix serait le même avec des produits d’ailleurs, alors autant privilégier les locaux ! », conclut-il. Pour parvenir à servir autant de convives chaque jour, Christophe Weicheldinger est accompagné par une équipe d’une douzaine de personnes en cuisine.
