Nous y sommes. C’est Noël… Oui, enfin, vous voyez ce que je veux dire ; les grands sapins se sont dressés dans les villes, les rayons de jouets sont en place dans les magasins, on a froid aux pieds, on termine nos repas par une clémentine, la magie est à nos portes, on a ressorti les doudounes.
Ça me déprime m’a dit ma voisine, et en plus, je suis en panne de chocolat. Tu n’aurais pas une tablette en trop ? J’ai répondu que non, quand je commence une tablette, je la termine. Surtout en ce moment avec l’élection de Trump qui m’inquiète et le brouillard qui a décidé de s’incruster. C’est dingue ça, t’as vu les stats, m’a demandé ma voisine ? La question c’est : « Y aura-t-il du brouillard à Noël ? » On ne pense même pas à la neige. Surtout, on a trop de questions qui tournent dans nos têtes pour l’avenir de la planète. Comment le goujat aux cheveux orange et à l’œil pervers, inculpé dans quatre enquêtes pénales différentes, a-t-il fait pour gagner la partie ?
Ironie du paradoxe, son élection devrait lui permettre d’être pénard et de danser sur YMCA jusqu’en 2029. Dans l’affaire Stormy Daniels par exemple, Trump nie avoir eu une relation avec cette star du porno, pourtant, pour qu’elle garde le silence, elle a reçu 130 000
dollars maquillés en frais juridiques, c’était juste avant la présidentielle de 2016. Le président américain a été reconnu coupable par un jury new-yorkais, une condamnation historique. Trump n’est pas tout blanc et le soleil finira par triompher de la brume épaisse…
Enfin, avec les « puissants » comme lui, pas si sûr. Ils arrivent toujours à passer entre les gouttes. Leurs actes, leurs paroles sont sans conséquences pour leur avenir. Ces types-là disent tellement de saloperies que dès qu’ils ouvrent la bouche, ils polluent, ils entachent nos vies. Un mot de Trump et la planète souffre, l’oxygène se réduit. Je voudrais entendre la voix de Jean-Louis Trintignant, comme dans le film d’animation d’Hazanavicus La plus précieuse des marchandises, qui sort sur les écrans cette semaine, une voix qui dirait que tout va bien, que tout cela n’est qu’un cauchemar duquel nous allons sortir, comme on sort d’un brouillant rampant.