Avec la promulgation de la loi d’orientation des mobilités, dite LOM, en 2019, les intercommunalités ont pu s’emparer du dossier des mobilités. C’est le cas de la Communauté de communes du canton d’Erstein (CCCE). En juin, un plan de mobilité simplifié a été décidé : « Six actions concrètes le composent, dont le covoiturage »,
décrit Marianne Horny-Gonier, vice-présidente de la CCCE en charge des transports, des énergies et des mobilités. « C’est un point sur lequel nous travaillons depuis longtemps. Nous avons pris le temps d’observer comment ce type de service se développait dans les intercommunalités voisines. Des retours d’expériences positifs nous sont arrivés. De plus, le monde économique nous a sollicités pour pouvoir offrir des alternatives à leurs salariés, notamment pour éviter l’autosolisme. Nous avons pris la décision de nous lancer », complète l’élue. Le covoiturage est un moyen de transport vertueux qui n’a plus rien à prouver : « Il limite la pollution, il fait du bien au portefeuille, il est facile à organiser et il peut même créer des liens entre passagers et conducteurs », liste Eddy Muller, chargé de l’aménagement et des mobilités à la CCCE.
Un lancement sur les chapeaux de roues
Pour mettre en place ce service sur son territoire, la Communauté de communes du canton d’Erstein s’est rapprochée de l’opérateur Karos, qui met à disposition une application dédiée : « Il suffit de la télécharger, de s’inscrire et de proposer son trajet. L’utilisateur peut indiquer s’il souhaite être conducteur ou passager. En fonction des critères renseignés, l’application propose automatiquement des compagnons de voyage correspondants », explique le responsable de l’aménagement et des mobilités. Durant la première semaine d’utilisation, Karos a enregistré 320 covoiturages sur le territoire de la CCCE : « Cela correspond à 90 utilisateurs. C’est un très bon démarrage. Nous espérons atteindre entre 1 000 et 1 200 trajets par mois, soit 15 000 dans l’année », conclut Eddy. Tous les trajets du quotidien sont concernés, pas uniquement ceux pour se rendre au travail !
L’info en plus
Le covoiturage permet de faire des économies. Un passager paie 1 € par trajet, le conducteur reçoit 2 €, la différence est assurée par la CCCE. En s’inscrivant sur la plateforme, ce dernier peut même encore prétendre à une prime de 100 € versée par l’État, et ce jusqu’au 31 décembre. La première moitié est virée au premier trajet, la seconde au dixième.