Nicolas, votre quotidien est déjà bien occupé. Pourquoi se lancer dans cette nouvelle expérience ?
C’est vrai. Je suis un mari et un papa, et dans ma vie professionnelle, je touche à tout. Télévision, digital et même radio, j’ai tout expérimenté. Passé par Top Music et Flor FM, j’ai déjà été au micro de France Bleu Alsace par le passé. J’y passais une grande partie de mon temps à l’époque de MasterChef, aux côtés de Thierry Kalo. J’ai toujours adoré le direct. Je suis plus à l’aise. J’aime faire de l’humour au micro, à la manière d’un one man show. Quand France Bleu m’a proposé cette chronique, je n’ai pas réfléchi et j’ai accepté. Je suis un mec de challenges. J’avais envie de me lancer un nouveau défi personnel, pour ajouter une page au livre de ma vie. Je me suis dégagé du temps et j’ai dû faire des concessions. À mon arrivée à la radio, j’ai senti une envie de m’accueillir, mais aussi un certain lien de confiance déjà établi. Ça m’a permis de me sentir à l’aise très rapidement !
En quoi consiste cette chronique, intitulée Ma plus belle adresse ?
Elle est très proche de ce que je propose déjà sur le digital, avec les vidéos S’gilt notamment. Je sais écrire, je sais parler, la radio a pensé que j’étais le bon candidat. Durant mes interventions, je peux présenter une bonne adresse de restaurant, de château, d’artisan ou encore d’un lieu marquant. La seule obligation, c’est qu’elle soit alsacienne. C’est important pour moi de parler de la richesse culturelle de ma région, à laquelle je suis très attachée. Je veux encourager ses habitants à aller découvrir ses plus belles adresses. Depuis le 26 août, la radio me laisse carte blanche du lundi au vendredi, à 6h40 en direct, à la radio et sur France 3, puis c’est rediffusé plusieurs fois dans la journée, et même les week-ends.
« On ne le croirait pas, mais c’est beaucoup de travail, oui »
Ne serait-ce que pour trouver les sujets, s’organiser, poser son ton… Cela représente beaucoup de travail, n’est-ce pas ?
On ne le croirait pas, mais c’est beaucoup de travail, oui. Pour ce qui est du ton, poser sa voix et trouver son style, mes compères m’ont beaucoup aidé. En ce qui concerne la recherche de sujets, ils m’aident aussi beaucoup. Je compte forcément sur mes connaissances, mais aussi sur ce que je découvre lors de mes divagations dans la région. C’est une organisation presque militaire. Je dois trouver le sujet, le traiter, l’écrire et le raconter. Pour une seule émission, c’est un travail qui me prend plus de deux heures. Pour coller au mieux au sujet, je le fais relire par mes invités. Mine de rien, j’effectue un travail journalistique et rédactionnel. Quand je préparais mes émissions sur Alsace 20 ou BFM Alsace, c’était du même acabit, ça ne me fait pas peur ! Je gratte du temps où je peux : dans un avion, un train, un taxi et même dans ma chambre d’hôtel, après une journée de tournage. Après deux mois, j’ai trouvé mon rythme !
Amoureux de bonne cuisine, vous présentez des restaurants, mais pas que !
C’est vrai, et les restaurants ne sont même pas majoritaires ! La preuve :
une de mes premières chroniques était dédiée à ma femme, Darina, une artiste florale. Elle a été mon premier sujet de cœur, d’amour et de respect professionnel d’un artisan. Depuis, j’ai présenté des événements, comme la fête des lentilles de Heimsbrunn ou la fête de la choucroute de Krautergersheim, des artisans, des lieux touristiques, des quartiers, etc. Tous les sujets ne se ressemblent pas. Tous ne demandent pas le même traitement. Certains nécessitent plus de coups de fil, plus de traitement de l’information, etc. Raconter quelque chose à la radio, sans image et sans odeur, c’est un défi, surtout quand je parle de ruines et qu’il n’y a plus grand-chose à observer ou à dire. J’apprends des choses au quotidien et ça me motive !
Quel accueil vous ont réservé les auditeurs ?
Dès la première semaine, j’ai été surpris de me rendre compte qu’autant de jeunes écoutaient France Bleu Alsace. Quand je prononce cette phrase, ça fait beaucoup sourire les représentants de la radio. Je ne dis pas que c’est une radio pour les anciens, bien au contraire. J’ai 44 ans, je suis plutôt axé rock’n’roll, la musique diffusée ne correspond pas à ce que j’écoute au quotidien, mais c’est une radio que j’adore, pour sa proximité avec la région. Je l’écoute souvent en travaillant, en fond sonore. La première semaine, en me baladant dans la rue, un conducteur m’a interpellé pour me dire qu’il adorait cette nouvelle chronique. Ça a continué les semaines suivantes, sur divers événements. Exemple marquant : lors de la fête de la choucroute, des jeunes qui avaient dix voire vingt ans de moins que moi m’ont indiqué l’écouter et l’adorer. C’est génial. Ça veut dire que des parents ont réussi à transmettre cette culture, c’est transgénérationnel. Je suis fier de réussir à capter ce public, en présentant mes bonnes adresses. Il faut aussi féliciter les autres animateurs. Tous ont un ton très jeune, qui correspond à tout le monde !
L’actualité, c’est aussi Octobre rose. Life Pink, votre association luttant contre les cancers, est très active à cette période de l’année !
Oui, c’est une très grosse période d’activité pour nous. Nous participons à de nombreux événements pour permettre à nos donateurs d’être actifs. Des déjeuners caritatifs se mettent en place, une soirée Halloween se déroulera à la Maison rouge de Strasbourg le 31 octobre… Nous essayons d’organiser des fêtes assez jeunes, pour toucher le public le plus large possible. Nous intervenons dans des lycées, avec des malades et des soignants, pour parler du cancer et sensibiliser les jeunes le plus tôt possible. Nous œuvrons aussi pour l’inclusion de personnes en situation de handicap. Le mardi 29 octobre, nous organiserons un concours, à l’image de MasterChef, qui leur est réservé.