dimanche 8 septembre 2024
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David Murail – L’aventurier contre tout guerrier

Lui ne s’appelle pas Bob Morane, mais David Murail, un Alsacien de 37 ans, qui vient de participer à la 25e saison de l’émission Koh Lanta Les chasseurs d’immunité, diffusée sur TF1. Boucher-charcutier de profession et téléspectateur assidu du jeu télévisé, il a été éliminé au bout de sept semaines. Plus léger de 22 kilos, David peut être fier de son parcours d’aventurier, comme sa famille et ses proches !

Quel était votre rapport à l’émission avant d’y participer ?

Je la regarde depuis longtemps, mais surtout depuis que j’ai mes enfants. Ensemble, nous vivons l’aventure à distance, nous nous prenons au jeu. Ils m’ont plusieurs fois répété qu’ils aimeraient voir leur papa y participer.

Il était un digne représentant de la tribu rouge. / ©TF1
Quel a été le déclic ?

En réalité, je n’en ai pas vraiment eu. Une candidature à Koh Lanta, c’est un peu comme une bouteille à la mer. Plus de 40 000 s’y essaient, mais une vingtaine de candidats est retenue. Les enfants m’ont encouragé et j’ai tenté ma chance en octobre 2022, sans pouvoir imaginer ce qui allait venir pour moi dans les mois suivants. Je me suis senti pousser des ailes. Au départ, je dois bien avouer que je n’y croyais pas.

Vous avez été retenu et le tournage s’est déroulé l’année dernière, entre avril et juin. Qu’en retenez-vous sur le plan humain ?

Déjà, je n’avais jamais voyagé aussi loin de ma vie. C’était une grande première. Cela m’a permis de découvrir le monde, autrement qu’à la télévision. L’aventure Koh Lanta, ce sont des hauts et des bas. En équipe, la cohésion était au rendez-vous. Après la réunification, lorsque chacun a été livré à soi-même, les personnalités ont commencé à ressortir davantage. Pour ma part, j’ai joué sur mon charisme, ma simplicité et mon franc-parler. En tant qu’ancien rugbyman, ma philosophie de vie et ma cohésion m’ont bien aidé à tenir. Certains étaient prêts à tout pour gagner. Le monde de requins est réel, même dans un jeu télé !

Une aventure comme Koh Lanta n’est pas un simple voyage à l’autre bout du monde. De quoi avez-vous le plus souffert ?

Beaucoup répondraient de la faim, mais pour moi, le manque des proches, c’était ça le pire ! Ça surpasse l’envie de manger. Avec la fatigue, ces sentiments de manque sont décuplés. Fort heureusement, l’épreuve avec le coup de téléphone à la famille comme récompense est tombée très tôt dans l’aventure. Mon équipe l’a remportée. J’ai bien pleuré, mais ça a fait du bien !

Ses derniers instants, après sept semaines d’aventure. / ©TF1
Était-ce aussi dur que prévu ?

C’était mille fois plus dur que ce que je pensais. C’est une phrase bateau, mais il faut le vivre pour le comprendre. Il y a beaucoup de rumeurs autour de Koh Lanta, comme quoi nous aurions des toilettes à disposition, comme quoi la production nous donnerait à manger une fois les caméras éteintes, etc. Tout ça est faux !
Ce n’est pas qu’une émission de télévision, c’est une véritable aventure. Nous sommes dans la nature et nous nous débrouillons, à la dure. Seule une équipe médicale peut intervenir pour nous venir en aide.

Vous avez perdu 20 kilos. Est-ce que Koh Lanta est un régime que vous conseillerez ?

Non, c’est bien trop brutal pour le corps. D’ailleurs, cette perte de poids n’est que temporaire. Une fois de retour en France, nous redécouvrons les douceurs de la vie et les bons petits plats. Les kilos reviennent très vite !

Des émissions « all-star », réunissant d’anciennes gloires du jeu télévisé, ont vu le jour ces deux dernières décennies. Si la production vous le propose un jour, seriez-vous prêt à retenter l’aventure ?

Franchement, oui, presque sans hésitation. J’ai été très frustré de ne pas avoir été bon sur les épreuves. Je me suis remis au sport. Si un jour la production m’appelle, je serai prêt à repartir et à donner le meilleur de moi-même. Ça peut devenir une revanche !

Vous êtes passé à la télévision et vous êtes à la tête de plusieurs commerces de proximité. Qu’est-ce que Koh Lanta a changé dans votre quotidien ?

Je suis surpris du nombre de personnes qui me reconnaissent dans la rue au quotidien. Je ne m’y attendais pas. C’est positif, c’est plaisant, mais je n’en joue pas. La première fois qu’une personne m’a reconnu c’était au Vaisseau à Strasbourg, alors que j’étais en compagnie de mes enfants. Je me souviens aussi qu’à un tournoi de football, un jeune enfant handicapé s’est mis à pleurer en me voyant. Ça m’a beaucoup ému. Si on me demande une photo, je ne refuse pas. J’aime apporter du plaisir.

Vous êtes boucher-charcutier. Vous avez plusieurs fois vanté les mérites de l’apprentissage…

C’est vrai. Plus jeune, je préférais travailler, plutôt que d’écouter en classe. Je me suis orienté vers un apprentissage du métier de boucher-charcutier. L’apprentissage peut entraîner la réussite. Je suis actuellement à la tête de plusieurs boutiques dans la région, comme Burg à Marlenheim, Chez David à Illkirch-Graffenstaden, mais aussi une succursale à Westhoffen.

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