samedi 29 juin 2024
AccueilCHRONIQUESSylvie m'était contéeLa bonne salade de chez nous

La bonne salade de chez nous

Au restau, le touriste – et l’autochtone donc ! mais est-il besoin de le préciser ?
– se réjouit dès l’ouverture de la carte. Les exemples ne manquent pas. Miam, le baeckeoffe, ses viandes et ses patates également fondantes ; re-miam, les schpätzele, nos rigolotes petites nouilles au beurre qu’on fait rissoler à la poêle ; toujours miam, les fleichkechele, version salée du roulé à la confiture de framboise autrichien. Et super-miam, pas moins, la flammekueche, chouchou hors catégorie des petits et des grands ! C’est bien simple : l’Alsacien, c’est frais, c’est sain, ça se mange sans faim, ça s’arrose avec un petit vin blanc ou un pinot noir du coin. En plus, c’est plein de bonnes choses qui aident à se tenir chaud tout seul pendant l’hiver.

… et quand l’été pointe le bout de son nez ?

Maillot de bain à enfiler ou obsession de la silhouette filiforme, certain(e)s pauvres vacancier(e)s feront grise mine. En quête quasi métaphysique de quelque chose de léger, ils ne pleureront de bonheur qu’à la lecture d’un très fameux mot magique. Lequel ? Celui de salade, pardi. Synonyme de minceur, promesse de sveltesse, meilleure amie de tous les poids plumes de la terre ! Vite, les voilà qui passent leur commande, tout soulagés. Persuadés qu’on va leur apporter des rondelles transparentes de tomates et des poivrons finement émincés, artistement déposés sur un petit lit de laitue. C’est oublier qu’il y a salade et salade. La nôtre se compose de cervelas, d’emmenthal et d’œuf dur. Pas besoin d’un diplôme de diététicien pour le comprendre illico : elle aussi tient au corps. Du coup, les malheureux perpétuellement au régime n’auront plus qu’à commander… de la choucroute ! De la choucroute, oui, mais rien que le chou, sans la moindre garniture. Tout le monde le sait : plus diététique, tu meurs.

Sylvie de Mathuisieulx

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