A l’extrémité ouest, le point de départ de la Grand’rue est la fontaine Stockflugbrunnen, qui occupe une place sur laquelle se trouvait à l’origine l’auberge à la charrue « Zum Plug ». Cette fontaine, une des sept de la cité, a été aménagée en 1860.
Composée d’un bassin octogonal en granit et surmontée d’une colonne, elle a été restaurée en 1898 par la Maison Méon, après s’être fendue. L’eau en jaillit par des têtes d’animaux, mais les géraniums ou autres plantes les camouflent à merveille. À l’est, la rue se termine au pied de l’hôtel-restaurant Maison Rouge, réputé pour sa cuisine traditionnelle alsacienne en plein cœur du vignoble. De tout son long, cette artère se distingue pour ses commerces variés et son architecture typique. Cette dernière mêle maisons alsaciennes à des constructions plus modernes, et même des bâtiments industriels comme l’actuelle « Verrière », située en bordure de Grand’rue au début de la rue des Pèlerins. Le lieu, réhabilité, accueille maintenant une maison d’édition, une librairie et même une boutique zen.
Un ancrage culturel
Par le côté structurant de la Grand’rue, la Ville de Barr l’utilise souvent pour organiser des événements. L’année dernière encore, à cheval sur le printemps et l’été, s’y est tenu Rue des Arts, « un marché mensuel de la création » regroupant une soixantaine d’artistes professionnels ou amateurs. En pleine rue et sous le soleil, ces derniers ont pu exposer et vendre leurs créations : « Cet événement était l’occasion pour les visiteurs de découvrir la Grand’rue et le cœur de Barr, de se restaurer et de s’attarder à la terrasse d’un café ou d’une pâtisserie, et de découvrir les commerces qui ont ouvert leurs portes à cette occasion », explique la Ville de Barr. Dans la Grand’rue, l’art est aussi au-dessus de nos têtes, notamment avec les rideaux de papillons, ces installations curieuses ajoutées pour la première fois en 2021, mais retirées pour l’hiver. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il y ait du soleil, la Grand’rue conserve un certain charme.