Tout a commencé avec sa tante lors d’une exposition de cartes postales à Pfaffenhoffen :
« Plus jeune, j’ai commencé par acheter des timbres, se souvient Claude. Dès que j’avais un centime, j’en achetais. Je préférais y mettre tout mon argent plutôt que dans les cigarettes. Ils ne valent peut-être plus rien, mais je n’aurai dans doute éviter le cancer », ironise-t-il. À cette époque, Claude avait aussi un oncle qui travaillait chez Bugatti : « Il y a fait toute sa carrière. Tourneur, il a pu travailler sur le train d’atterrissage du Concorde, la marque ayant arrêté l’automobile officiellement en 1963. Dans la famille, lorsqu’il était à nos côtés, nous mangions du Bugatti 24h/24 ». Tous les ans, son oncle l’emmenait au festival Bugatti, une sortie incontournable de l’époque qui a fait naître en lui une passion dévorante : « Ce n’est pas une passion d’hier ».
Un fonds riche et varié
Depuis 1990, le très discret Claude chine tout ce est en rapport avec Bugatti : « Dans les marchés aux puces, il m’est arrivé d’acheter des pièces d’exception, comme des exemplaires de journaux centenaires pour seulement 1 € ».
Aujourd’hui, c’est encore une source de trouvailles, mais Internet a pris le relais : « Pour ma collection, je dis merci Internet. Cependant, certaines pièces dépassent souvent des prix à trois chiffres. Par moment, il faut savoir dire stop ».
Chez lui, Claude a monté des classeurs entiers de photographies d’époque, de cartes postales, de revues, de publicités et d’articles de journaux. Il dispose aussi de tableaux, de figurines et même d’objets plus insolites comme des pins, des jetons de cantine Bugatti et même des sucres emballés aux couleurs de la marque.
Une grande partie de son fonds concerne le Grand prix automobile de France, organisé par l’Automobile club de France en 1922 où les meilleurs pilotes de l’époque ont parcouru plus de 800 kilomètres sur un circuit traversant les communes de Duttlenheim, Duppigheim, Entzheim, Innenheim et Blaesheim, mais Bugatti s’était inclinée en terminant 2e et 3e, juste derrière Fiat représentée par Felice Nazzaro.
L’info en plus
Sur la N422, la route reliant Innenheim à Entzheim, une stèle à l’effigie de Biagio Nazzaro, mort en course, a été érigée. C’est un des seuls souvenirs « en dur » de cette épreuve centenaire du Grand prix automobile de France 1922.