C’est en 1932 que la première machine à café murale Reneka a été créée. Son fondateur, René Kauss – ne cherchez pas plus loin pour le nom de la marque -, se spécialise d’abord dans le chromage avec, sur son carnet d’adresses, des clients tels que Bugatti – rien que ça – et des fabricants de matériel orthopédique. Puis un beau jour, René s’essaie au café et il n’en décrochera plus jamais. Ses appareils sont révolutionnaires pour l’époque, imposants, mais terriblement efficaces. Après la guerre, la production redémarre et le marché s’étend à toute la France. La Major, petite machine à café de comptoir, devient un symbole dans le monde des cafés-restaurants. Les modèles qui suivent sont de plus en plus performants, avec des systèmes novateurs tels que l’installation de pistons hydrauliques et d’injection thermorégulée pour assurer une température d’extraction constante.
Des produits locaux pour des clients d’ici
Aujourd’hui Monsieur Kauss n’est plus, l’entreprise, restée un temps dans la famille, a finalement été reprise par Franco Oguz, un torréfacteur qui vit en Allemagne. Mais l’homme d’affaires a su rester fidèle aux valeurs ainsi qu’au savoir-faire manuel et traditionnel de la marque. Les pièces sont fabriquées en Europe et elles sont toutes assemblées sur le site de Rosheim, « ce qui n’est malheureusement plus courant sur notre territoire, explique Clara Lindenlaub, chargée de relations publiques. De plus, les machines sont testées une par une par notre équipe technique avant d’être envoyées aux acheteurs ». 80% du chiffre d’affaires de l’entreprise se fait à l’international, avec comme destinations phares l’Australie, la Colombie et le Mexique, mais Reneka espère reconquérir le marché national et pourquoi pas, local !
Le chiffre : 2 500
Le prix d’entrée de gamme pour une machine Reneka. Il n’existe qu’un modèle pour les particuliers, toutes les autres sont destinées au marché professionnel et les prix n’ont pas vraiment de limite, tout dépend de la demande et de la personnalisation souhaitée par l’acheteur.
Lucie d’Agosto Dalibot