Patchs, chewing-gums ou volonté d’acier, parfois les accros à la nicotine ont beau tout essayer, laisser de côté son paquet de tabac n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît ! Alors après avoir écumé les pharmacies, certains décident de consulter un hypnothérapeute spécialisé dans l’arrêt du tabac.
C’est le cas de Valérie Seiler à Schiltigheim, devenue hypno-thérapeute après avoir elle-même arrêté la cigarette grâce à l’hypnose : « J’avais décidé d’arrêter, mais je fumais deux paquets et demi par jour, alors je savais que ça n’allait pas être facile. Pendant la séance d’hypnose, je me suis imaginée dans une montgolfière, très occupée à jeter une tonne de paquets de cigarettes par-dessus bord. Une fois revenue à moi, la praticienne m’a dit que je pouvais fumer, mais que je n’apprécierais pas ma cigarette ». Quelques minutes plus tard, une fois sortie du cabinet, ça n’a pas loupé : « J’ai allumé ma clope, je l’ai regardée et je me suis dit que ça n’avait aucun intérêt, alors je l’ai jetée et je n’ai plus fumé depuis treize ans ».
Il faut vraiment avoir envie d’arrêter
D’après Valérie, l’hypnose n’est pas une solution miracle, c’est surtout une question de volonté. Si on se sent obligé, ça ne fonctionnera jamais : « Pour la première séance, en général, je demande au patient de visualiser une pièce dans laquelle il réunit les gens qu’il aime. Tout le monde est heureux, mais il n’a pas le droit d’y rester parce qu’il fume. Alors je demande au patient de passer la porte et là, il visualise ces mêmes personnes, mais cette fois tous les proches sont malades, noyés dans un nuage de fumée de cigarette », explique l’hypnothérapeute.
Si cette méthode un peu choc ne fonctionne pas, l’hypno-thérapeute propose une seconde séance, plus similaire à celle qu’elle avait expérimentée. Une projection dans un endroit où le patient va se sentir bien pour se délester de son dernier paquet dans sa tête, puis dans sa vie. Plus qu’à essayer ?
Lucie d’Agosto Dalibot