Pour le couple, l’aventure du carnaval commence en tant que spectateurs : « nous trouvions que c’était très joli, comme une parenthèse dans un autre monde. En 2016, nous avons appris que le comité de Rosheim était à la recherche de personnes bénévoles pour porter les tenues, alors nous nous sommes inscrits pour essayer ! », raconte Anne. L’enregistrement, c’était l’étape la plus facile, car défiler en costume- n’allez surtout pas dire déguisé ! – ce n’est pas aussi aisé qu’il n’y paraît ! Après avoir enfilé toutes les pièces de la tenue souvent imposante, il faut réussir à la supporter pendant toute la déambulation. La robe pèse son poids et le masque réduit considérablement le champ de vision. « On peut vite manquer d’air, mais les casanovas, des bénévoles à cape noire et masque blanc, sont présents pour assurer notre sécurité », explique Anne.
En parallèle des éventuelles complications techniques, pour garantir un défilé parfait, il faut savoir se mettre en scène pour les photographes et le public. « Au début on a peur d’avoir l’air ridicule, mais on se rend rapidement compte qu’on est anonyme et qu’on incarne un personnage qui fascine, alors on gagne en confiance ! », explique la costumée qui n’omet pas de souligner l’importance du soutien et des conseils des autres participants qui accompagnent au quotidien les petits nouveaux. « Nous avons des parrains et marraines qui partagent leurs petits tuyaux pour nous aider. Depuis nos débuts, nous avons tissé des liens avec eux et ils font dorénavant partie de nos amis ».
Depuis cette première édition, Anne a décidé de jouer le jeu à 100% et de réaliser elle-même les costumes qu’elle présente ainsi que ceux de son mari. « Pour nos premiers costumes faits maison, j’avais choisi comme thème l’hiver, nous sommes partis en forêt en famille pour trouver un bâton que j’ai peint et accessoirisé, et j’ai cousu tout le reste ». Pas besoin d’être une professionnelle de l’aiguille, en revanche il faut savoir bidouiller et manier le pistolet à glu, « on ne manque pas d’idées et de ressources, si vous saviez tout ce qu’on recolle et répare en coulisse ! », conclut l’artiste aux mille talents.
Pour la petite histoire…
Les costumés ne parlent pas, ils ne s’expriment que par signes… Vous pourrez toujours essayer de leur demander pourquoi !
Lucie d’Agosto Dalibot