Maxi Flash : Vous l’avez fait ! Le TTHW est en N2… Comment s’est déroulée cette montée ?
Julien Jung : Notre équipe est notamment composée par deux frères, Hugo et William Koehl. Ils figurent sur la liste des sportifs de haut niveau et ont eu beaucoup de sollicitations l’année dernière pour aller évoluer dans d’autres clubs. La condition pour les garder était qu’on forme une équipe compétitive et qu’on monte en N2. Ça aurait été un crève-cœur de les voir partir. Stéphane Becker, pilier et joueur emblématique de Wissembourg, mais aussi de Haguenau par le passé, et deux joueurs étrangers talentueux complètent l’équipe. L’un d’eux s’appelle Gergely Sabjan, un Hongrois, qui joue au plus haut niveau hongrois et serbe, en plus de ses études. L’autre, Callum Evans, un Gallois, est cinq fois champion du Pays de Galles, évolue au plus haut échelon anglais et a même participé aux Jeux du Commonwealth. Ils forment tous les cinq une équipe assez jeune. La montée s’est décidée contre Mulhouse, une équipe contre laquelle nous nous sommes battus pour la première place.
Quelle est l’actualité du club ?
La fusion avec le club de Wissembourg a porté notre effectif à 266 licenciés, toutes activités confondues. Nous sommes devenus le TTHW. Des entraînements et des matchs ont lieu sur les deux sites. Pour le moment, tous les matchs de National et les étapes du Critérium Fédéral ont lieu dans la salle du Lycée Stanislas de Wissembourg. Mais nous envisageons d’organiser ces événements à Haguenau.
Récemment, nous avons élu un nouveau président. Philippe Ackerer a succédé à Jean-Noël Harter après douze ans à la tête du club. Ce dernier a énormément structuré et développé l’association. Il lui a donné des bases solides fondées sur l’éthique sportive et le respect. Il avait à cœur de former les jeunes, d’ouvrir notre club à tous publics et de ne pas se concentrer uniquement sur la compétition. Pendant des années, j’ai participé à former de très bons joueurs qui finissaient par partir, faute d’une équipe fanion très performante. L’objectif du TTHW est d’être un club attractif et performant pour conserver les jeunes et faire venir d’autres joueurs de très haut niveau. Avec notre formation actuelle, nous n’excluons pas de jouer bientôt en National 1.
Que dire de la TTHW Académie deux ans après sa création ?
Cinq jeunes s’y entraînent chaque semaine. C’est une structure locale qui pousse vers le haut niveau. Ils bénéficient de séances personnalisées. Ils jouent douze heures par semaine. La cellule a la volonté de grandir. Par exemple, Roméo Muller, Hugo et William Koehl viennent chaque semaine à Haguenau pour s’entraîner au club. À côté de ça, ils passent plus de seize heures par semaine au CREPS de Strasbourg, sous la houlette de Jérôme Richert, également licencié au club du TTHW depuis près de vingt ans. Cette académie a déjà porté ses fruits.
Gilles Erb, le président de la FFTT, était de passage à Haguenau…
Il a réussi à faire subventionner l’installation de huit nouvelles tables de tennis de table en plein air. Il y en a déjà quelques-unes, notamment devant l’IUT et même au Parc Bellevue. Un QR code y sera apposé. En le flashant, les intéressés pourront trouver des informations sur les clubs à proximité. Pour le développement de la discipline et l’animation dans la Ville de Haguenau, c’est une bonne chose.
Haguenau est Terre de Jeux. Avez-vous pensé à un événement pour promouvoir votre sport ?
Effectivement. L’association a pour projet d’organiser une démonstration et un match amical opposant la France à l’Allemagne, ou la France contre une formation « reste du Monde ». Pour l’occasion, j’aimerais faire venir le centre d’entraînement allemand d’Ochsenhausen, où s’entraînent Can Akkuzu (il est licencié au TTHW en France et a participé aux JO de Tokyo) et les meilleurs Européens à Haguenau. Pour susciter des vocations et contribuer à l’animation de la Ville, nous aimerions que toutes les écoles primaires, collèges et lycées puissent venir pour remplir l’Espace Sébastien Loeb lors de cet événement. La Ville a montré son intérêt, soutient ce projet ambitieux et le pilote. Nous aimerions que cet événement se tienne courant 2023. C’est dans les tuyaux et on y travaille tous ensemble.
Léo Doré