Romain Deiber a décidé de faire des escargots son métier, paysagiste pendant des années, il s’est reconverti du jour au lendemain parce qu’il voulait être utile et pour ce faire, rien de tel que de bien nourrir les gens. « Depuis mars 2020, j’ai l’élevage bio le plus rentable au m2 », plaisante-t-il.
Un escargot, ça ne prend pas beaucoup de place mais ça demande beaucoup de temps, surtout quand on en a 160 000 : « Il faut préparer le parc, semer la végétation, gérer une partie de la reproduction, assurer l’hibernation, adapter les conditions pour qu’ils évoluent dans de bonnes conditions et puis début septembre, je commence la récolte au fur et à mesure ».
Un an de travail par douzaine
Romain les prépare pour qu’il ne reste plus qu’à les savourer car, pour lui, c’est une véritable satisfaction de pouvoir proposer à ses clients un produit fini.
« Il y a entre dix à quinze manipulations par escargot. Il faut le laver, le blanchir, le sortir de sa coquille, le cuire puis le remettre dans la coquille, un par un, tout ça à la main. Pour chaque douzaine dans l’assiette mangée cette année, il faut compter un an de travail au total ». En parallèle de cet élevage, La Ferme des Petites bêtes abrite aussi des abeilles et une épicerie tenue par Morgane, la femme de Romain.
Pour le moment, l’agriculteur a quelques difficultés à vivre de son métier mais, malgré l’inflation, il a décidé de ne pas changer ses tarifs : « Mes produits restent accessibles, en revanche, je propose un tarif solidaire, ceux qui le souhaitent et qui peuvent se le permettre pourront glisser quelques centimes de plus sur chaque douzaine pour nous donner un coup de pouce ».