Pour quelles raisons avez-vous participé à Miss Alsace ?
CS : Comme beaucoup de candidates, je regardais Miss France depuis mon enfance, c’était notre rendez-vous familial devant la télévision. Cette année, après avoir bien avancé dans mes études, je me suis dit que c’était le moment ou jamais. Alors, portée par ma curiosité, je me suis lancé ce nouveau défi et je suis très fière et très honorée d’avoir remporté le titre de Miss Alsace. Mais j’ai bien l’intention de garder la tête sur les épaules, je compte conserver mon naturel. Je suis et resterai la Camille que mes proches connaissent.
Vous avez une petite expérience dans le mannequinat, comment tout cela a commencé ?
CS : J’ai été démarchée par une agence de mannequins dans la rue, un casting sauvage, je faisais aussi parfois quelques petits défilés pour des créateurs locaux. Le mannequinat un jour ? Pourquoi pas, mais mon emploi du temps va déjà être bien chargé pour les mois à venir, car en plus d’être Miss, je suis étudiante en école de commerce à Reims.
Justement, comment comptez-vous combiner votre titre de Miss et vos études ?
CS : J’entre en première année de Master et j’ai décidé que 2022 serait consacré à l’aventure de Miss, alors je suis en discussion avec mon école pour trouver un aménagement afin de passer mes examens en différé parce qu’ils tombent pendant le mois où nous serons toutes (les Miss) en Guadeloupe. Je ne vais pas interrompre mes études, juste décaler mes partiels, quitte à les passer durant mes six mois en entreprise. D’ailleurs, je cherche une alternance dans l’univers du luxe, j’ai déjà eu l’occasion d’intégrer la maison Hermès à Paris pour mon stage l’année dernière et j’espère pouvoir découvrir encore d’autres maisons, d’autres valeurs et d’autres histoires pendant ma formation. Mais je trouverai toujours le temps de rentrer en Alsace les week-ends, j’y tiens !
Que pensez-vous de l’évolution du concours Miss France ces dernières années ?
CS : Je pense que, depuis l’émergence des réseaux sociaux, les Miss de notre temps vivent une autre expérience que les candidates d’avant. Les gens ont accès à plus d’informations, à nos profils, même si nous en créons de nouveaux, et il y a parfois des critiques. Mais je suis bien entourée par ma famille et je tiens à véhiculer ce qui me correspond : simplicité et authenticité. Je m’appliquerai d’ailleurs à mettre en avant ma région, mais je n’ai pas envie d’être qualifiée « d’influenceuse » parce que je ne partagerai que ce qui me plaît, et n’en doutez pas, si je n’aime pas quelque chose, ça se lit rapidement sur mon visage ! Le concours s’est adapté aux évolutions de la société, ce n’est pas qu’une affaire de beauté, il faut faire évoluer les mentalités. Je n’ai aucune envie d’être « juste » une jolie fille, aujourd’hui le comité – et les gens – s’intéresse aussi au parcours professionnel, au quotidien, aux traits de personnalité… Cette année, parmi les candidates alsaciennes, il y avait des mamans, des femmes mariées, certaines étaient tatouées.
Pouvez-vous nous décrire votre nouvelle vie ?
CS : Il est encore tôt pour en parler, mais tout va très vite, il y a beaucoup de choses à gérer. Dès mon élection, au milieu de tout ce tourbillon de nouveautés, j’ai été bien entourée par le comité, Diane Leyre, Cécile Wolfrom et Sylvie Tellier. Ainsi, j’ai découvert l’esprit de famille rassurant de cette institution. Depuis j’enchaîne sorties, inaugurations, expositions, déjeuner avec des partenaires, c’est formidable, car je rencontre de nouvelles personnes et j’ai des opportunités que je n’aurais pas pu avoir autrement. J’ai des cours de « catwalk » – savoir marcher sur le podium -, une coach pour m’apprendre à gérer le contenu des réseaux sociaux, des interviews avec tous les médias locaux… Être miss est une expérience incroyable, mais on ne va pas se le cacher, le soir, je suis heureuse, mais lessivée.
À côté de l’élection et des études, que fait vraiment Camille de son temps libre ?
CS : J’adore cuisiner, j’ai d’ailleurs fait des pancakes fabuleux pour le petit déjeuner ce matin, j’avais envie de me faire plaisir. En parallèle, je suis très branchée sport, la randonnée d’abord, parce qu’il y a toujours de nouveaux parcours à découvrir, mais aussi la course à pied que je pratique régulièrement. J’ai fait plusieurs années de handball et de gymnastique et obtenu mon galop 4 en équitation, bref, il y a de quoi faire ! En parallèle je suis une passionnée de lecture.
Avez-vous un livre sur votre table de chevet en ce moment ?
CS : Oui ! Trois, de Valérie Perrin, j’adore ce livre, j’ai d’ailleurs un carnet dans lequel je note toutes mes lectures préférées avec, à côté des titres, de petites annotations et un code couleur en fonction du degré de coup de cœur. Je suis une accro aux carnets… j’en ai des tonnes pour tout, il y a les recommandations de lectures que je partage avec mes proches, les souvenirs de voyages. Je trouve ça si important plutôt que de conserver ses souvenirs sur un portable et de risquer de les perdre un jour. J’ai mes carnets bien secrets dans lesquels je colle des photos, des tickets qui me rappellent des moments importants, des billets d’avion, des prospectus, je compile tout !
Parmi votre collection, quel est votre carnet le plus cher ?
CS : « Les souvenirs d’Hélène », Hélène était mon arrière-grand-mère, je l’ai perdue en mai dernier, mes parents ne me l’ont pas tout de suite annoncé pour me protéger, car je m’apprêtais à monter sur la scène du Top Music Live quand elle s’est éteinte. Elle avait 99 ans. Nous étions très proches, elle habitait juste à côté de chez nous et j’allais la voir pour lui faire la lecture, mais aussi pour qu’elle me raconte ses souvenirs que je notais dans ce carnet. Depuis 1923, elle a vu défiler l’histoire de France, elle m’a raconté sa vie et reste ainsi avec nous. Mon arrière-grand-mère était mon inspiration et elle est devenue ma motivation pour gagner, j’ai voulu remporter la victoire pour elle, pour lui faire honneur.