Depuis quand êtes-vous à la tête de la section féminine ?
Virginie Zerr : Il y a quatre ans, alors que j’étais encore éducatrice, j’ai été approchée pour prendre en charge la section féminine. Cette dernière comptait une soixantaine de licenciées et toutes les catégories d’âge n’étaient pas encore représentées. Cette saison, nous avons dépassé les 200 licenciées et nous avions des équipes des U9 jusqu’aux séniors. Nous proposons de la compétition et du football loisir. La section représente presque un tiers du club, j’en suis très fière.
Que pouvez-vous dire de la saison dernière sur le plan sportif ?
Virginie Zerr : C’était une saison exceptionnelle. Nos deux équipes séniores ont atteint le niveau supérieur. L’équipe 2 est même arrivée jusqu’en finale de la Coupe d’Alsace : une première ! Cependant, elle s’est inclinée.
Vous avez candidaté pour la troisième édition du prix Sensationnelles, élaboré par la FFF et Intermarché, et ayant pour vocation de promouvoir le football féminin amateur. Pourquoi ce choix ? Qu’avez-vous proposé ?
Virginie Zerr : Dans nos équipes féminines, deux filles sont handicapées. C’est important pour nous de pouvoir les intégrer et qu’elles puissent jouer au football, tout comme les autres filles. Nous avons lancé le projet « Révèle-toi » il y a trois ans, dédié à l’accueil de jeunes filles porteuses de handicaps. Il a beaucoup plu au jury et nous avons remporté le premier prix. Nous n’arrivions pas à y croire !
Qu’avez-vous gagné ?
Virginie Zerr : Grâce à cette victoire, une des équipes du club pourra participer à un stage de football à Clairefontaine, le temple du ballon rond français, au mois d’octobre. De plus, nous recevrons aussi une dotation de 10 000 € tous les trois ans pour mener à bien notre projet.
À quoi ressemblera la suite des événements ?
Virginie Zerr : La première année, nous allons essayer de nous faire connaître en intervenant dans des centres de réadaptation. Nous proposerons des initiations, aussi bien pour les garçons que pour les filles. Grâce à la dotation, nous engagerons deux éducatrices, nous achèterons du matériel adapté, etc. La deuxième année, nous essaierons de faire vivre le projet en mettant des créneaux d’accueil en place, voire, monter une véritable équipe. Notre rêve serait de monter un championnat, mais le chemin est encore long !